Bruno Le Roux : "Stéphane Le Foll essaye de pallier à ce qui a été fait avant nous"
Stéphane Le Foll très critiqué dans sa gestion de la crise des éleveurs
"Non seulement il est à la hauteur mais il est au cœur des réalités depuis le premier jour de sa responsabilité sur ce secteur".
"Depuis le début Stéphane Le Foll essaye de pallier à ce qui a été fait avant nous (…), une dérégulation, une déréglementation, une libéralisation, une course aux bas prix dont nous savons les conséquences sur les éleveurs, l'agriculture en général".
"Il a été là pour mettre autour de la table depuis des mois et des mois tous les acteurs de la filière. Il a reçu l'aide du président de la République et du Premier ministre qui ont dit simplement qu'un agriculteur doit être rémunéré justement pour son travail".
La volte-face de Stéphane Le Foll qui a finalement accepté d'aller à la rencontre des manifestants
"Les lieux de la discussion dans un premier temps, ne pouvaitent pas être les barrages. (…) Il a été discuté avec eux car il n'y avait pas de violences, il y avait un cri de souffrance, une solidarité à montrer, une empathie".
"Il a été présent sur les barrages pour discuter avec les agriculteurs et en même temps au ministère pour organiser toutes les discussions qui devraient déboucher sur un accord. Et quand je parle d'accord, ce n'est pas entre les agriculteurs et l'Etat –ce serait relativement facile– mais l'organisation d'un système économique dans lequel l'Etat doit jouer un rôle de facilitateur pour une juste rémunération des éleveurs".
Une crise mal anticipée alors que les accords entre les acteurs du secteur n'étaient pas respectés?
"Tout a été anticipé mais quand la grande distribution, un certain nombre d'acteurs du secteur, industriels de l'agroalimentaires, ne jouent pas le jeu, il n'est pas possible de les forcer".
"Nous payons aujourd'hui cette dérégulation qui a été mise en place auparavant. Je pense notamment à Monsieur Le Maire, à Monsieur Fillon, Monsieur Sarkozy bien entendu, qui ont beaucoup de toupet de dire que les choses ne sont pas à la hauteur".
Pourquoi un plan d'urgence si la crise a été anticipée?
"Ce n'est pas simplement un plan d'urgence, Il y a des mesures structurelles. On voit les éleveurs dans la rue, un crie de souffrance parce qu'il y a sur la viande un processus qui ne va pas jusque au bout, sur le lait de très grands tensions sur les marchés internationaux".
"Quand il y a des restrictions de consommation ailleurs, nous en connaissons les conséquences en France, ce n'est pas la faute du ministre de l'Agriculture. Il a la responsabilité de trouver des solutions. Les questions sont anticipées sans parfois pouvoir les régler tellement la puissance des marchés est grande".
Taxis, buralistes, agriculteurs…Faut-il descendre dans la rue pour être entendu?
"C'est tout simplement que nous réformons et somme en même temps à l'écoute. La manifestation est permise dans notre pays quand elle se passe bien. La différence c'est quand cela finit par de la violence qui est inacceptable, là il n'y en a pas".
"Pour les buralistes(…), j'ai des propositions à leur faire à la rentrée pour que nous puissions aller vers le paquet neutre, qui est une exigence de santé publique, mais aussi vers une valorisation de cette profession dans le même temps".
Dix parlementaires se sont rendues en Crimée, région d'Ukraine annexée par la Russie
"C'est une honte que ces dix parlementaires se rendent en Crimée sans avoir le moindre rapport avec les autorités ukrainiennes. Il n'y a aucun député PS dans cette délégation et je m'en félicite".
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