Cambadélis (PS) : EELV risque de "quitter l'espace public" s'il refuse de s'allier au PS

Europe Écologie-Les Verts (EELV) risque de "quitter l'espace public" s'il refuse de s'allier avec le PS, a estimé lundi le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis après la victoire du PS sans le concours des écologistes lors de l'élection législative partielle de Nantes.

La candidate du PS Karine Daniel a remporté dimanche 24 au second tour le siège de député laissé vacant par Jean-Marc Ayrault. Elle avait reçu le soutien du Parti communiste. EELV (17,05% au premier tour) n'avait donné aucune consigne de vote. "On a gagné sans eux, et c'est ce qui va finir par se passer", a dit lundi matin M. Cambadélis sur LCP.

"Si le cours actuel des écologistes, c'est soit la gauchisation ou l'extrême gauche, soit le ni droite-ni gauche, ils vont quitter l'espace public, c'est évident. Ils n'ont de choix, de possibilité de prospérer, ça a toujours été comme ça, que dans une alliance des progressistes", a argumenté le premier secrétaire du PS.

"Les écologistes ont fait leurs meilleurs scores quand ils ont été dans l'espace de la gauche, dans l'espace réformiste de la gauche. Plus ils sont à la gauche de Mélenchon, moins il font de score", a-t-il ajouté.

Interrogé sur Sud Radio et Public Sénat, David Cormand, secrétaire national d'EELV, a répondu que c'était "la première fois depuis longtemps que les écologistes ont fait le choix de ne pas donner de consigne de vote". La décision a été prise car, selon lui, "il n'y a pas de place pour l'écologie dans cette majorité".

"On avait choisi au début des années 1990 de rentrer dans un cycle d'alliance pour pouvoir mettre en œuvre une politique écologique" et "on avait fait un pari", en signant un programme avec le PS en 2011. Mais "on constate, surtout depuis 2012, qu'il n'y a pas de place pour l'écologie", a déclaré M. Cormand, qui se dit "écologiste avant d'être de gauche".