Emmanuel Macron porte plainte contre un photographe pour "harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée"

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Par AFP
Publié le 15 août 2017 - 14:36
Mis à jour le 16 août 2017 - 20:25
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Le président Emmanuel Macron à Trieste, le 12 juillet 2017
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© TIZIANA FABI / AFP
Le chef de l'Etat est actuellement en vacances à Marseille en compagnie de son épouse Brigitte.
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Emmanuel Macron a porté plainte mardi pour "harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée" contre un photographe de presse qui l'aurait suivi sur son lieu de vacances à Marseille et se serait montré insistant en dépit de mises en garde.

Le chef de l'Etat est actuellement en vacances dans la cité phocéenne en compagnie de son épouse, Brigitte. Le couple présidentiel logerait, selon le quotidien La Provence, dans la villa du préfet de région, située dans le parc Talabot, une aire de plusieurs hectares connue pour ses splendides villas et desservie par plusieurs petites rues réglementées.

L'accès au parc est gardé - en permanence - par des vigiles privés. Grilles métalliques imposantes, impossible d'entrer sans y avoir été invité. Plusieurs camions de police stationnent également sur l'avenue bordant le parc.

M. Macron, qui a rendu visite mardi aux joueurs de l'Olympique de Marseille dans leur centre d'entraînement, a porté plainte contre un photographe qui se serait montré insistant, en dépit des mises en garde du service de sécurité du président, a indiqué l'Elysée à l'AFP.

"De temps en temps, il sort (...) et ce photographe journaliste l'a suivi à plusieurs reprises à moto. La sécurité lui a demandé à plusieurs reprises de ne pas le faire, il a continué, parfois à ses risques et périls", a dénoncé le service de communication de l'Elysée.

"Dimanche, il s'est introduit sur la propriété privée, ce qui a conduit à un dépôt de plainte" pour "harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée", a-t-on précisé, confirmant une information du magazine VSD. La plainte a été déposée "au nom du président", souligne-t-on de même source.

Cette version a été contestée sur RTL par le photographe. Après un premier contrôle d'identité la veille devant la villa, un officier de sécurité du président l'a selon lui reconnu et appelé les forces de l'ordre qui l'ont placé "environ six heures en garde à vue". Il assure pourtant n'avoir pris aucune photo.

- 'choqué et très surpris' -

"Depuis le président Sarkozy, j'ai toujours travaillé sur les vacances des chefs d'État et je n'ai jamais eu un tel traitement. Je trouve que c'est un peu spécial comme méthode", a dénoncé ce photographe, dont l'identité n'a pas été précisée. Il s'est dit "choqué et très surpris".

Selon une source policière à Marseille, il se trouvait à l'entrée du parc Talabot lors de son interpellation et a été relâché à l'issue des vérifications d'usage.

L'Elysée a en revanche démenti toute pression sur des équipes de télévision postées devant la maison qu'occupe le couple Macron. "Ce n'est pas du tout notre manière de travailler", souligne-t-on, en dépit des tensions entre M. Macron et une partie des médias depuis son élection en mai.

Qu'un chef de l'Etat, lui-même protégé de poursuites durant son mandat par son immunité présidentielle, porte plainte n'est pas fréquent. C'est ainsi une première depuis le début de son quinquennat pour M. Macron.

François Hollande n'avait pas intenté d'actions en justice durant son quinquennat. L'actrice Julie Gayet avait elle attaqué en justice le magazine people Voici qui avait publié en 2014 des photos d'elle et du chef de l'Etat dans l'enceinte de l'Elysée.

Son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, avait porté plainte à plusieurs reprises. En 2008, il avait ainsi intenté une action contre la compagnie aérienne Ryanair pour avoir utilisé son image et celle de Carla Bruni dans une publicité.

Il avait aussi porté plainte contre le Nouvel Observateur: l'hebdomadaire avait affirmé qu'il avait envoyé un SMS à son ex-épouse, Cécilia, lui proposant d'annuler son mariage avec Carla Bruni.

Yves Bertrand, ancien patron des Renseignements généraux, avait eu droit lui aussi à une plainte après la publication dans la presse d'extraits de ses carnets secrets selon lesquels M. Sarkozy avait reçu de l'argent d'un homme d'affaires.

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