Lienemann appelle Montebourg et Hamon à s'unir autour d'un projet alternatif commun
Marie-Noëlle Lienemann, candidate à la primaire organisée par le Parti socialiste, a appelé ce lundi 5 ses concurrents Arnaud Montebourg et Benoît Hamon à l'union autour d'un projet alternatif commun, se disant prête à "prendre +ses+ responsabilités" pour "une candidature unique" face à celle, probable, de Manuel Valls.
"Si François Hollande n'était pas capable de rassembler la gauche, l'homme des deux gauches irréconciliables l'est encore moins", a jugé la sénatrice de Paris sur i>Télé. "Il faut une alternative", a-t-elle déclaré à propos du Premier ministre qui doit annoncer sa candidature lundi soir à Évry. "Tout le monde parle de rassemblement et personne ne fait un acte pour causer l'électrochoc", a déploré Mme Lienemann, appelant l'ex-ministre de l'Économie Arnaud Montebourg et l'ancien ministre de l'Education Benoît Hamon à s'unir autour d'un socle commun de propositions.
"Nous avons des différences (...) liées à l'histoire, à nos cultures politiques à nos propositions. Mais il y a quand même un socle commun contre le social-libéralisme pour une certaine restauration de la justice sociale une certaine vision de l'avenir de l'Europe, de l'écologie", a-t-elle cependant poursuivi. "Je suis prête à prendre mes responsabilités pour que tout le monde se mette d'accord pour une candidature unique", a-t-elle assuré.
"Si nous ne sommes pas nous, ce que j'appelle le cœur de la gauche du pays, capables de montrer qu'on se rassemble, comment va-t-on expliquer qu'on va ensuite rassembler tout le monde et (...) faire bouger les lignes pour que les électeurs de gauche disent à Jean-Luc Mélenchon, à Emmanuel Macron, à Yannick Jadot +Arrêtez les divisions+", a-t-elle plaidé. Plus tôt lundi, elle avait officialisé cet appel dans une tribune publiée par Libération.
"Aucune victoire, aucun rassemblement à gauche ne sont envisageables si le candidat - ou la candidate - soutenu par le PS en 2017 s'inscrit dans la ligne politique, économique et sociale qui prévaut depuis juin 2012", a-t-elle écrit.
"J'ai été la première à annoncer ma candidature en mars 2016, pour porter une vision critique du quinquennat (...) Vous avez à votre tour annoncé vos candidatures, vos orientations et vos priorités. Cette phase d'affirmation était légitime et utile, mais je crois indispensable aujourd'hui que nous la dépassions ensemble", a-t-elle estimé, appelant MM. Hamon et Montebourg à être avec elle "au rendez-vous de l'histoire".
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