Présidentielle : "Les années à venir à coup sûr ne seront pas tranquilles" Emmanuel Macron

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FranceSoir
Publié le 24 avril 2022 - 19:18
Mis à jour le 25 avril 2022 - 13:14
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Emmanuel Macron, à Strasbourg le 12 avril 2022
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F. Froger / Z9, pour FranceSoir
Emmanuel Macron réélu président de la République avec 58,2 % des voix, selon les premières estimations.
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

SOIREE ELECTORALE — 

11:13 
– Les personnalités opposées à la politique sanitaire du président de la République ont exprimé leur inquiétude et affiché leur combativité :

Emmanuel Macron est réélu, une fois encore face à l’extrême-droite. C’est une deuxième victoire par défaut, et cinq ans de plus d’une politique que je continuerai de combattre tant qu’elle ne respectera pas notre pays. Le combat continue ! Alain Houpert

"Le Président de la République Emmanuel Macron est réélu ce soir pour un second mandat. Dès demain, il doit donner des signes très forts pour rétablir la confiance de tous les Français : libertés publiques, Europe, niveau de vie, financement des retraites... La tâche est immense." Loïc Hervé

Martine Wonner :

Alexis Poulin :

00:39 - Emmanuel Macron « réélu à cause de la trahison historique de Mélenchon », selon François Asselineau

Suite à l'annonce du résultat du second tour, la première pensée du président de l'UPR a été adressée à Jean-Luc Mélenchon, à qui il fait porter la responsabilité de la réélection d'Emmanuel Macron. 

François Asselineau s'est ensuite attelé sur Twitter à présenter les premiers affrontements avec la police qui ont eu lieu dans la soirée, n'hésitant pas à annoncer que le président sortant de nouveau réélu mènerait son nouveau mandat « à la schlague ».

Évoquant ces violences, il a ensuite qualifié les forces de l'ordre de « macrono-mélenchonistes » :


00:16 Pour Nicolas Dupont-Aignan, le « sursaut » face à Macron, ce sont les législatives

Le président de Debout la France a tout d’abord fustigé sur Twitter le « système oligarchique » qui a permis la réélection de Macron : « De la CGT au MEDEF, de La France Insoumise à Nicolas Sarkozy, avec le soutien de la plupart des médias, le système oligarchique a malheureusement fait réélire un homme dangereux pour la France ! »

Après ce constat, comme son allié Florian Philippot, qui l’a rallié dans le cadre de l'élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan a déclaré se préparer pour les législatives pour permettre aux Français de « choisir le sursaut ».


00:10 Florian Philippot appelle à ne pas désespérer et à se mobiliser

Dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, le président des Patriotes a fait part de son ressenti et de ses projets suite à la réélection d’Emmanuel Macron : « Nous avons les résultats de l’élection présidentielle et, malheureusement, c’est Macron. C’est l’enfer. Je sais qu’il y a des gens en larmes, des gens choqués, des gens désespérés. On se dit tout de suite qu’on va repartir sur la brutalité sociale, sur le passe, sur la soumission à l’Union européenne et aux puissances d’argent, qu’on va repartir sur la guerre, parce que Macron donne le sentiment de vouloir la guerre avec la Russie », se livre-t-il.

Et de poursuivre : « Comme vous, je suis inquiet, mais j’ai le devoir de vous appeler dès ce soir à la mobilisation générale. Ne désespérez pas, il va falloir nous battre. Il va falloir nous battre pour que ce quinquennat ne dure pas cinq ans. Je nous donne cet objectif. On ne peut pas accepter un quinquennat Macron supplémentaire de cinq ans. Macron est affaibli. Ce n’est plus le Macron paradant de 2017. Macron est cabossé. Macron est démasqué. Alors Macron partira, bien avant l’échéance de son mandat. »

Florian Philippot annonce ensuite qu’il vise la mobilisation dans le cadre des élections législatives à venir : « Et puis nous en sommes aux législatives dans les semaines qui viennent. Oui, dans le rassemblement souverainiste : les Patriotes, Debout la France, Génération Frexit. Pour la première fois, et c’est historique, les souverainistes arrivent à se mettre ensemble. Et nous serons présents partout en France, quasiment. » Il tient à le souligner : « Et cela fait partie aussi de la mobilisation générale. »


22:13 - Emmanuel Macron avertit que "les années à venir à coup sûr ne seront pas tranquilles"

« Avant toute chose, merci. Ce jour du 24 avril 2022, une majorité d'entre vous a fait le choix de me faire confiance pour présider la République durant les cinq années à venir. Je sais ce que je vous dois. Je sais que vous n'avez pas ménagé vos efforts. Je sais ce que je vous dois », a déclaré le président réélu lors de son discours de victoire, avant de rapidement concéder une partie des raisons de sa réélection : « Nombre de compatriotes ont voté pour moi, pour faire barrage aux idées de l’extrême droite ». « Je veux les remercier et leur dire que j’ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir. Je suis dépositaire de leur attachement à la République », leur a-t-il signifié, avant de s'adresser aux abstentionnistes : « Je pense aussi à tous nos compatriotes qui se sont abstenus, leur silence a signifié un refus de choisir, auquel nous nous devrons aussi de répondre. Je pense enfin à ceux qui ont voté pour Mme Le Pen, dont je sais la déception ce soir. »

« Dès à présent, je ne suis plus le candidat d’un camp, mais le président de toutes et tous. Je sais que pour nombre de nos compatriotes qui ont choisi l’extrême-droite, la colère et les désaccords qui les ont conduits à voter pour ce projet nous obligent à trouver une réponse. Ce sera notre responsabilité et notre projet. Nous devons répondre avec efficacité aux colères qui se sont exprimées », a lancé le président de la République.

Il a ensuite poursuivi sur ce qu'il estime être le projet pour lequel ses électeurs l'ont élu : « Aujourd’hui vous avez fait le choix d’un projet humaniste, ambitieux pour l’indépendance de notre pays, pour l’Europe. Un projet européen, social, écologique, fondé sur le travail et la création, un projet de libération de nos forces académiques. Ce projet, je veux le porter avec force pour les années qui viennent en étant dépositaire des divisions qui se sont exprimées et des différences et en veillant chaque jour au respect de chacun et en continuant d’œuvrer pour une société plus juste et à l’égalité entre les femmes et les hommes. »

Emmanuel Macron a ensuite évoqué la guerre en Ukraine et prévenu dès à présent que « les années à venir à coup sûr ne seront pas tranquilles, mais seront historiques ». « Nous saurons les écrire pour notre génération ! », a-t-il clamé.

Et de conclure : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève », promettant une « méthode refondée ». « Chacun d’entre nous aura à s’y engager. »


21:48 - Hidalgo souhaite "reconstruire une gauche nouvelle"

Suite à la réélection d'Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, qui a représenté le Parti socialiste lors de cette présidentielle, a fait part de son souhait de « reconstruire une gauche nouvelle » dont le premier combat sera celui des élections législatives.

« J'appelle toutes les forces de cette gauche démocratique, qui a su faire barrage au pire aujourd'hui, à s'unir pour reconstruire une gauche nouvelle, pour mener les combats de demain, à commencer bien sûr par ceux des élections législatives », a déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter la maire PS de Paris, qui a par ailleurs adressé ses « félicitations républicaines à M. Macron ».

 


21:40 - Valérie Pécresse félicite Emmanuel Macron et met le "cap sur les législatives"

« J’adresse mes félicitations républicaines à Emmanuel Macron. Sa victoire ne doit pas masquer les fractures de notre pays conduisant Marine Le Pen à un score inédit », a déclaré Valérie Pécresse sur Twitter, ajoutant : « Cap sur les législatives avec une droite engagée pour défendre le projet de redressement dont la France a besoin ».


21:31 - Le communiste Fabien Roussel veut s'unir au PS, à EELV et à LFI pour les législatives

Après les résultats de l'élection présidentielle, le candidat communiste Fabien Roussel a appelé dimanche soir à « un accord global » de la gauche pour les législatives afin d'« éviter toute division » et aller « ensemble à la conquête d'une majorité de députés ». « Le président sortant est réélu aujourd'hui uniquement à la faveur d'un rejet de la représentante de l'extrême droite », a estimé Fabien Roussel, lors d'un discours depuis son QG, « mais la bataille n'est pas achevée ».

En « se rassemblant » avec La France insoumise, le Parti socialiste et Europe-Écologie Les Verts, Fabien Roussel estime que la gauche pourrait retrouver les « 11 millions d'électeurs » qui ont voté pour un de ses candidats lors du premier tour de la présidentielle et « remobiliser nombre d'abstentionnistes ».


21:21 - Zemmour appelle à l'union du bloc national et fustige les "huit défaites" des Le Pen à la présidentielle

Éric Zemmour a pris la parole devant ses partisans à Paris, se projetant aussitôt vers le prochain scrutin : « J'appelle à l'union du bloc national en vue des législatives, nous devons oublier nos querelles, unir nos forces. C'est possible, indispensable. C'est notre devoir. » Et d'insister : « Bâtissons au plus vite la coalition du camp national ». « Nous serons à la pointe du combat pour lutter pied à pied contre la déconstruction du pays par Emmanuel Macron », a-t-il encore assuré.

« Depuis trop longtemps, ceux qui aiment passionnément la France sont vaincus, amèrement vaincus un soir d’élection », a ajouté l'ex-journaliste politique qui s’est également montré intraitable à l'égard de Marine Le Pen: « La revanche annoncée a tourné court. » « Hélas, hélas, hélas, c’est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen ».


21:10 : Ursula von der Leyen et Christine Lagarde félicitent Emmanuel Macron pour sa victoire

Sur Twitter, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a adressé ce soir ses « félicitations » à Emmanuel Macron, se « [réjouissant] de pouvoir continuer notre excellente coopération. Ensemble, nous ferons avancer la France et l’Europe ».

« Mes chaleureuses félicitations à Emmanuel Macron pour sa réélection à la présidence de la France ! », s’est exclamée sur Twitter Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne. « Un leadership fort est essentiel en ces temps incertains et votre engagement européen sans faille continuera à être le bienvenu pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés. »


21:02 Ségolène Royal souhaite un « rééquilibrage au parlement » et « une recomposition de la gauche autour de Jean-Luc Mélenchon »

L’ancienne candidate à la présidentielle, Ségolène Royal, a déclaré que les Français ont été « privés d’un vrai choix ». Toutefois, elle a tenu à « féliciter Emmanuel Macron, de façon fair-play ». L’ancienne ministre de l'Écologie a indiqué souhaiter qu’il y ait « un rééquilibrage au parlement » et estime que « la recomposition de la gauche, des humanistes » doit se faire autour de Jean-Luc Mélenchon.


20:50 - Pour Jean-Luc Mélenchon, « M. Macron est le président le plus mal élu de la Vᵉ République »

Jean-Luc Mélenchon a fustigé les résultats de l’élection présidentielle, et le nouveau mandat d’Emmanuel Macron : « Mme Le Pen et M. Macron représentaient à peine plus du tiers des électeurs inscrits. Mme Le Pen est battue, la France a refusé clairement de lui confier son avenir et c’est une très bonne nouvelle. M. Macron est le plus mal élu des présidents de la Vᵉ république. Il surnage dans un océan d’abstention, de bulletins blancs et nuls », a-t-il dit.


20:42 « Le pire est évité », selon Yannick Jadot

À l'annonce du résultat de ce second tour, la première réaction de l'ex-candidat EELV à la présidentielle a été de remercier « toutes celles et ceux qui ont fait barrage à l’extrême droite ». « Le pire est évité, mais le pays est plus divisé que jamais », a-t-il ensuite commenté avant d'indiquer qu'il allait désormais se concentrer sur les élections législatives. 


20:30 - Marine Le Pen s’est exprimé depuis son QG : « En dépit de deux semaines de méthodes déloyales, brutales et violentes, les idées que nous représentons arrivent à des sommets ».

« Des millions de nos compatriotes ont fait le choix du camp national et du changement. J’adresse ainsi ma plus profonde gratitude à tous ceux qui m’ont fait confiance au premier tour et tous ceux qui, par millions, nous ont rejoints au second », a-t-elle déclaré.

« Je n’ai aujourd’hui aucun ressentiment ni rancœur. Enterrés, nous l’avons été mille fois, et mille fois l’histoire a donné tort à ceux qui prévoyaient ou espéraient notre disparition. Je ne peux m’empêcher de sentir une forme d’espérance. Ce résultat constitue, pour nos dirigeants français comme pour les dirigeants européens, le témoignage d’une grande défiance du peuple français à leur égard qu’ils ne peuvent ignorer. »

Pour Marine Le Pen, « les Français manifestent ce soir le souhait d’un contre-pouvoir fort à celui d’Emmanuel Macron », parlant d’« une opposition qui va continuer à les défendre et à les protéger face au délitement de leur pouvoir d’achat, face aux atteintes aux libertés (…) face au recul promis par Emmanuel Macron de l’âge de la retraite, face à l’insécurité, l’immigration anarchique et au laxisme judiciaire ».

Marine Le Pen assure par ailleurs : « Je crains que le quinquennat qui s’ouvre ne rompra pas avec les méthodes brutales du précédent. Pour éviter l'accaparement des pouvoirs par quelques-uns, plus que jamais je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français avec l’énergie, la persévérance et l’affection que vous me connaissez ».

« Pour éviter cet accaparement des pouvoirs par quelques-uns, je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français, avec l’énergie, la persévérance et l’affection que vous me connaissez ».

La candidate du RN lance « la grande bataille électorale des législatives. Je mènerai cette bataille aux côtés de Jordan Bardella, avec tous ceux qui ont été opposés à Emmanuel Macron, tous ceux qui ont la nation chevillée au corps. Nous voulons unir tous ceux, d’où qu’ils viennent, qui veulent rassembler leurs forces contre Emmanuel Macron. »


20:06 - Emmanuel Macron réélu président de la République avec 58,2 % des voix, selon les premières estimations

Le président sortant a été réélu par les Français pour un second mandat face à la candidate du Rassemblement national, qui obtiendrait 41,8 % des voix, d’après les estimations d’Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France24-RFI-MCD. Marine Le Pen a progressé de 7,9 points par rapport à 2017.


19:02 - L'abstention estimée à 28%, soit 2,5 points de plus qu’en 2017

L’abstention devrait atteindre 28 % au second tour de l'élection présidentielle, soit 2,5 points de plus qu’en 2017 (25,44 %), selon les estimations convergentes de quatre instituts de sondage (Ipsos Sopra-Steria, l’Ifop, Harris interactive et Elabe). Jamais une abstention aussi forte n’a été enregistrée à un second tour d’une présidentielle, à l'exception du record de 1969 (31,3 %).

L’abstention s’élevait à 26,3 % au soir du premier tour, le 10 avril. 


17:18 - 63,23% de participation à 17 heures, deux points de moins qu’en 2017

À 17 heures, la participation au second tour de l'élection présidentielle s'élève en métropole à 63,23%, en baisse de plus de deux points par rapport à 2017 (65,30%), lors du même duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur.

Ce chiffre dénote également un recul d'environ deux points par rapport au premier tour (65,00%) le 10 avril.

Ce dimanche, à midi, la participation au second tour de l’élection présidentielle était de 26,41%, soit près de deux points de moins qu’en 2017 (28,23 %).

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