Attaque au gaz sarin à Khan Cheikhoun : l'ONU tient le gouvernement syrien pour responsable
Le 4 avril dernier, la ville rebelle syrienne de Khan Cheikhoun, près d'Idlib, a été la cible d'une attaque chimique à base de gaz sarin, tuant plus de 80 personnes, dont une majorité de femmes et d'enfants. Rapidement, le régime de Bachar al-Assad avait été pointé du doigt et accusé d'avoir utilisé du gaz neurotoxique.
Quelques heures après, alors que des dizaines de victimes subissaient des souffrances insoutenables quand elles n'avaient pas succombé immédiatement à l'effet du gaz, le centre de la Défense civile syrienne, transformé en morgue improvisée, était détruit par une frappe aérienne.
La communauté internationale s'était érigée, en grande majorité, contre ce qui a tout de suite été qualifié de crimes de guerre. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait procédé à des tests et prouvé de manière "irréfutable" que du gaz sarin ou une substance similaire avait été utilisé lors d'une attaque chimique présumée en Syrie début avril.
Mais l'ONU n'avait juste que là pointé aucun responsable nommément. Ce mercredi 6, le 14e rapport de la Commission d'enquête de l'ONU a donc indiqué pour la première fois que "les forces aériennes syriennes ont utilisé du gaz sarin, tuant plus de 80 personnes, la plupart étant des femmes et des enfants".
Le gouvernement syrien s'était défendu en assurant avoir frappé un dépôt d'armes chimiques. Mais après maintes et maintes analyses, l'ONU assure que "toutes les preuves disponibles permettent de conclure qu'il existe des motifs raisonnables de croire que les forces aériennes ont lancé une bombe dispersant du gaz sarin".
Concluant ensuite que "l'utilisation du gaz sarin à Khan Cheikhoun le 4 avril par les forces aériennes syriennes constitue des crimes de guerre".
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