Le Vatican à nouveau confronté à des fuites dans la presse
Deux noms font trembler le Vatican ces dernières heures. Monseigneur Angel Vallejo Balda, un prêtre espagnol, et Francesca Chaouqui, une consultante externe du Vatican italienne d'origine marocaine, ont été arrêtés samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre par la gendarmerie du plus petit Etat du monde. Ils faisaient partie d'un groupe de huit personnes formé en juillet 2013 par le pape François pour superviser l’audit des comptes du Saint-Siège et réduire les dépenses. Il a été dissous depuis.
Le Saint-Siège n'a rendu leur interpellation publique que lundi et expliqué qu'ils sont soupçonnés d'avoir divulgué des informations et des documents confidentiels. Selon la presse italienne, un vol de données aurait été effectué sur l'ordinateur du contrôleur général des finances du Vatican, l'Italien Libero Milone, dans son bureau situé non loin de la place Saint-Pierre.
Deux ouvrages doivent sortir prochainement: Avarice d'Emiliano Fittipaldi et Via crucis de Gianluigi Nuzzi. Le Monde a réussi à se procurer des extraits du dernier, qui détaille notamment un affrontement entre le pape et "une administration vaticane jalouse de ses prérogatives".
Libérée en raison de sa collaboration avec les enquêteurs, la jeune femme de 33 ans a démenti toute implication dans ces fuites sur les réseaux sociaux ce mardi: "je ne suis pas un corbeau, je n'ai pas trahi le pape. Je n'ai jamais rien donné à quiconque". Ces nouvelles fuites ramènent le Vatican trois ans en arrière, quand de premières révélations intitulées "VatiLeaks" avaient assombri les derniers mois du pontificat de Benoît XVI. A l'époque, son majordome avait transmis à la presse des documents confidentiels. Ce mardi, l'affaire fait les gros titres des sites italiens, qui n'hésitent pas, à l'image de la Republicca ou de la Stampa, à la qualifier de "VatiLeaks 2".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.