Prêt garanti : entre 5 et 10% des entreprises pourraient ne pas pouvoir rembourser

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Par AFP - Paris
Publié le 15 janvier 2021 - 11:36
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Philippe Brassac, président de la Fédératon bancaire française et directeur général du groupe Crédit Agricole SA, à l'Elysée le 11 décembre 2018
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© LUDOVIC MARIN / AFP/Archives
Philippe Brassac, président de la Fédératon bancaire française et directeur général du groupe Crédit Agricole SA, à l'Elysée le 11 décembre 2018
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Entre 5 et 10% des 638.000 entreprises ayant souscrit un prêt garanti par l'État (PGE) pourraient ne pas être en mesure à terme de rembourser ce crédit, a estimé vendredi Philippe Brassac, le président de la Fédératon bancaire française.

"Nous allons rentrer dans cette phase où les PGE sont remboursables, à partir d'avril, mai ou juin (...) nous allons voir dans quelques mois la réelle situation des entreprises", a déclaré M. Brassac, qui est par ailleurs directeur général du groupe Crédit Agricole SA, lors d'un entretien sur Radio Classique.

"Ce que nous pensons, (...) c'est que compte tenu qu'une majorité des entreprises considèrent que leur situation financière est saine aujourd'hui, nous pourrions avoir probablement la moitié des PGE qui pourrait être remboursée la première année, au total les trois quarts en deux ans", a détaillé le dirigeant bancaire.

En revanche, "on estime entre 5 et 10% les entreprises qui aujourd'hui pensent que ce sera difficile pour elles in fine de rembourser les PGE", pour un montant d'environ six milliards d'euros, a estimé M. Brassac, tout en précisant que ces chiffres sont à prendre avec prudence étant donné qu’"il y a beaucoup d'aléas".

Au total, plus de 638.000 PGE ont été distribués par les banques, pour un montant d'environ 130 milliards d'euros, selon les chiffres du ministère de l'Économie et des Finances.

Dès le début de la crise sanitaire, l'État avait annoncé le lancement de ces prêts, distribués par les établissements bancaires et bénéficiant d'une garantie publique jusqu'à 90% du montant prêté dans la plupart des cas. Ce dispositif prévoyait initialement un délai d'un an avant que les banques puissent exiger le remboursement des crédits.

Ce délai devait donc arriver à échéance fin mars pour certaines entreprises, alors que nombre d'entre elles connaissent encore des difficultés financières.

Mais dans un contexte plus incertain que jamais, les entreprises auront finalement le "droit" de bénéficier auprès de leur banque d'une année supplémentaire pour commencer à rembourser les prêts garantis par l'Etat (PGE), souscrits pour faire face à la crise, a annoncé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

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