Procédure d'admission post-bac : un "énorme gâchis" (ministre de l'Enseignement supérieur)

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Par AFP
Publié le 17 juillet 2017 - 10:30
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La plateforme informatique d'admission post-bac (APB) est un "énorme gâchis", a jugé lundi la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, en référence aux quelque 87.000 bacheliers toujours en attente d'une place à l'université.

Il n'est "absolument pas normal" que l'orientation de lycéens dépende d'un système informatique, a-t-elle déclaré sur France Inter, en dénonçant une "situation injuste et qui n'a aucun sens". Une vaste concertation avec les acteurs de l'enseignement supérieur doit débuter lundi pour "trouver rapidement des solutions pour la rentrée 2018", a-t-elle ajouté.

"L'objectif que je me suis fixé et que nous nous sommes fixés collectivement" est que tous les bacheliers qui le souhaitent trouvent une affectation en université, a-t-elle affirmé.

"Nous entrons dans la troisième phase et à partir du 18 juillet, le système va changer. Il reste 200.000 places disponibles dans l'enseignement supérieur et cette fois-ci les étudiants vont avoir à se positionner sur des places dont on sait qu'elles sont libres", a-t-elle ajouté.

Une concertation avec les acteurs de l'enseignement supérieur (présidents d'université, syndicats étudiants, des enseignants, fédérations de parents d'élèves, etc.) débute lundi après-midi pour discuter de la mise en place de "prérequis" avant l'entrée à la fac afin de réduire le taux d'échec en licence, via notamment une meilleure orientation des jeunes, et de supprimer le tirage au sort dès la rentrée 2018.

"Le tirage au sort, c'est fini en 2018, je m'y suis engagée", a rappelé Mme Vidal. Dans les filières dites "en tension", lorsque la demande dépasse les capacités d'accueil, les élèves sont en effet admis sur tirage au sort.

"Le tirage au sort fait que des étudiants dont a priori on pense qu'ils auraient toutes les chances de réussir dans une filière n'y ont pas accès et que d'autres dont on sait qu'ils ont très peu de chances de réussir y ont accès. Il faut qu'on soit en capacité de donner une réelle information aux étudiants y compris sur leur probabilité de réussir" à travers les "prérequis", a-t-elle ajouté.

Les facs françaises doivent accueillir chaque année quelque 40.000 étudiants supplémentaires, une hausse démographique observée depuis deux ans et qui devrait perdurer jusqu'en 2022. S'ajoutent aux néo-bacheliers les étudiants en réorientation, traités cette année sur un pied d'égalité par rapport aux jeunes ayant obtenu leur bac en 2017.

Cette année, "c'est 150.000 étudiants supplémentaires qui ont été mis dans le système APB", ce qui a "encore amplifié le gâchis" d'APB, a-t-elle détaillé.

Mi-juillet, 86.969 jeunes se trouvaient toujours sans affectation à l'université, selon des chiffres du ministère publiés samedi.

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