Ruffin sur les perquisitions chez LFI et Mediapart : "Je sais que demain ce sera pour moi"

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Par AFP - Paris
Publié le 14 février 2019 - 16:25
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François Ruffin arrive à l'Assemblée Nationale, le 4 décembre 2018
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© ludovic MARIN / AFP/Archives
Le député LFI François Ruffin arrive à l'Assemblée nationale à Paris, le 4 décembre 2018
© ludovic MARIN / AFP/Archives

"Je sais que demain ce sera pour moi": le député LFI François Ruffin a prédit jeudi que des perquisitions le concerneraient à l'avenir, dénonçant les "mises sous pression" des "opposants politiques et des médias" dont ont été victimes à ses yeux Manuel Bompard et Mediapart.

"Il y a un étau autoritaire du pouvoir qui se resserre", a estimé dans une vidéo Youtube le député de la Somme, à l'unisson du ton adopté par Jean-Luc Mélenchon depuis les perquisitions menées sous la direction du parquet de Paris dans 15 sites liés à LFI, le 16 octobre.

"C'est plus qu'une justice à deux vitesses, c'est la fable de La Fontaine, +Selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir", a continué M. Ruffin.

Selon lui, "Benalla a été protégé et l'est encore, et de l'autre côté les opposants politiques ou la presse, qui font leur travail d'information, sont mis sous pression".

François Ruffin a ensuite évoqué son propre cas: "Aujourd'hui je suis encore un petit peu derrière, tout va bien. Mais je sais que demain ça sera pour moi, qu'ils trouveront une cacahuète dans des comptes de campagne et qu'ils en feront un Everest, qu'ils diront que c'est criminel, pénalement responsable et qu'il faudra qu'il y ait une perquisition, que j'aille devant le juge, qu'on aille nous salir les uns après les autres."

Le numéro deux de la liste France insoumise aux européennes Manuel Bompard a été perquisitionné pendant cinq heures à son domicile de Toulouse le 7 février, dans le cadre de l'enquête sur les comptes de la campagne présidentielle 2017 de Jean-Luc Mélenchon.

Par ailleurs, le 4 février, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire notamment pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et tenté de perquisitionner Mediapart, après la diffusion fin janvier d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, ex-employé de LREM et gendarme réserviste, quelques jours après leur mise en examen en juillet pour des violences sur des manifestants à Paris le 1er mai dernier.

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