Sanctions américaines : les marchés russes chutent, le rouble au plus bas en 2 ans
Les marchés financiers russes chutaient jeudi après l'introduction de nouvelles sanctions américaines en lien avec l'empoisonnement à l'agent Novitchok au Royaume-Uni, portant la monnaie russe à son plus bas niveau depuis près de deux ans face au dollar.
Après un premier décrochage de la monnaie russe mercredi, le dollar a dépassé 66 roubles jeudi matin pour la première fois depuis novembre 2016 et l'euro a franchi le seuil de 77 roubles, une première depuis avril dernier.
Du côté des principaux indices boursiers à Moscou, le RTS perdait ainsi 3,20% et le Moex 1,16% vers 07H45 GMT, tirés vers le bas par la compagnie aérienne semi-publique Aeroflot (-10,59%) que l'administration Trump envisagerait d'interdire de desservir les Etats-Unis, selon les médias américains.
Les banques étaient également sanctionnées, le mastodonte semi-public Sberbank perdait 4,72% de sa valeur.
Dès mercredi, les marchés russes avaient accusé le coup après des informations de la presse russe évoquant la volonté du Congrès américain de sanctionner notamment la dette souveraine russe.
Mais dans la soirée, c'est le département d'Etat qui a annoncé l'introduction de mesures, dont la teneur n'a pas été dévoilée officiellement, liées à l'empoisonnement début mars à Salisbury, au Royaume-Uni, de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia.
Les sanctions envisagées, qui portent sur l'exportation de certains produits technologiques, comme des appareils ou de l'équipement électroniques, pourraient coûter "des centaines de millions de dollars" à l'économie russe, a indiqué un responsable américain ayant requis l'anonymat.
"Les Etats-Unis ont déterminé le 6 août (...) que le gouvernement russe avait utilisé des armes chimiques ou biologiques en violation des lois internationales", a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert, dans un communiqué.
Conformément à la loi américaine sur les armes chimiques, cela entraîne l'imposition de sanctions économiques qui, si le Congrès ne s'y oppose pas d'ici là, entreront en vigueur le 22 août, a-t-elle ajouté.
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