Sécurité : le maire de Grenoble interpelle Gérard Collomb, évoquant "une situation critique"
Le maire de Grenoble Eric Piolle (EELV) a interpellé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur la "situation critique" de sa ville en termes de sécurité, évoquant un "sentiment d'abandon fort" quant aux moyens alloués par l'État.
"Nous sommes clairement dans une situation critique", estime l'élu dans une vidéo publiée ce week-end sur sa page Facebook, filmée dans le centre d'opération de la police municipale grenobloise. Sa ville et deux communes voisines, Échirolles et Saint-Martin-d'Hères, souhaitaient bénéficier du dispositif de la police de sécurité du quotidien (PSQ) mais n'ont pas été retenues.
"Personne ne peut croire à de la rétorsion politicienne. Mais le sentiment d'abandon est fort quand on voit que des renforts d'effectifs nationaux de gendarmerie ont été affectés dans les villes cossues, les villes les plus riches du territoire dans le Grésivaudan", regrette M. Piolle.
Le maire s'interroge aussi sur l'absence, pour les effectifs de la police nationale travaillant à Grenoble, de prime de fidélisation en secteur difficile, "celle qui est octroyée à Lyon, ville dont vous étiez le maire (...) [et] au Havre, ville du Premier ministre, par exemple". "Pourquoi pas à Grenoble, vu la difficulté de ce territoire, ancienne et reconnue ?", demande-t-il en se faisant l'écho de revendications syndicales.
Alors que M. Collomb était en déplacement en août dans le Vercors, à quelques kilomètres de Grenoble, le syndicat Alliance Police Nationale avait dénoncé l'insécurité "catastrophique" régnant dans la ville, comparée à un "Chicago français". L'an passé, le procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat, avait affirmé n'avoir "jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrénée par le trafic de drogue".
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