Entreprises : les patrons en colère se mobilisent et manifestent dans la rue

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JmC
Publié le 01 décembre 2014 - 08:38
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Pierre Gattaz, président du Medef.
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Le patron du Medef, Pierre Gattaz, doit s'exprimer mercredi à Lyon.
©Benoit Tessier/Reuters
A l'appel de leurs trois principales organisations, les patrons et chefs d'entreprise sont appelés à "une semaine de mobilisation" à partir de ce lundi. Des manifestations sont prévues à Paris, Toulouse et Lyon.

Les patrons sont sans la rue. L'événement est inhabituel: à l'initiative des trois principaux mouvements patronaux -le Medef, la CGPME et l'Union professionnelle artisanale (UPA)- les chefs d'entreprise sont appelés à une "semaine de mobilisation" à partir de ce lundi.

Cette semaine sera marquée par trois manifestations: ce lundi matin, à Paris (où le défilé s'achèvera devant le ministère de l'Economie à Bercy) et à Toulouse, à l'appel de la CGPME; et mercredi, à l'appel des trois organisations, à Lyon, où le président du Medef Pierre Gattaz prononcera un discours.

"Durant cette semaine, des mobilisations de chefs d’entreprise auront lieu sur l’ensemble du territoire afin de faire comprendre les difficultés actuelles et le manque de pragmatisme de certains dispositifs, de tracer des pistes de solutions et de convaincre de la nécessité urgente d’une cohérence d’action et de pragmatisme économique pour tous nos élus", souligne le Medef.

De son côté la CGPME, qui organise les deux manifestations de ce lundi à Paris et à Toulouse, a choisi pour slogan "PME/TPE cadenAssez, libérez nos entreprises!",  avec le dessin d'un cadenas. Les patrons des petites et moyennes entreprises veulent exprimer leur mécontentement et leurs difficultés face aux contraintes administratives et gouvernementales.

L'un des points de revendication des patrons concerne le "compte pénibilité", une  mesure de la réforme des retraites qui impose notamment à l'employeur de remplir des fiches individualisées définissant le degré de pénibilité dans le travail pour chaque salarié, une obligation jugée complexe et coûteuse.

Les patrons critiquent également l'augmentation de la durée minimale hebdomadaire d'embauche, passée à 24 heures depuis le 1er juillet dernier, et certaines dispositions de la loi Hamon, dont celle qui impose de prévenir deux mois à l'avance les salariés en cas de cession d'une entreprise.

"Notre économie va mal. Elle est bridée par 30 années d’une politique qui a progressivement étouffé les entreprises de toute taille par une accumulation de charges, de contraintes, de taxes et de sanctions", affirme le Medef, qui ajoute que "tous les élus, qu’ils soient de droite, du centre ou de gauche, qu’ils soient élus locaux ou nationaux doivent nous permettre de retrouver les voies de la croissance et de l’emploi grâce au pragmatisme et à la confiance".

 

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