Accusé d'avoir imposé et filmé des examens gynécologiques, un médecin devant la justice
Il reste présumé innocent, mais si sa culpabilité était reconnue pour l'ensemble des dossiers, il serait l'un des pires violeurs de l'histoire pénale française de ces dernières années. Ce lundi 11 s'ouvre devant les assises de Bourges de Thierry D., ancien médecin accusé du viol de 32 patientes.
C'est en novembre 2014 que le scandale éclate. Une jeune patiente de 19 ans se rend chez le docteur d'Argent-sur-Sauldre dans le Cher. Elle remarque qu'au cours de l'examen gynécologique, elle est filmée par un caméscope que le médecin a maladroitement dissimulé. Elle porte plainte et les forces de l'ordre perquisitionnent chez le praticien et découvrent sa "collection": de nombreuses vidéos de femmes allongées sur la table d'examen.
Le médecin est arrêté et placé en détention provisoire. Entre temps, pas moins de 32 plaintes de patientes (certaines mineurs) seront retenues, toutes pour viol, auxquelles se rajoutent une dizaine de dossier pour atteinte à l'intimité de la vie privée. Ces victimes déclarées avancent des actes similaires: des examens gynécologiques pas toujours justifiés et une utilisation abusive du speculum, un écarteur en métal pour examiner qui s'enfonce dans le vagin pour explorer l'organe génital d'une patiente.
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Lors de l'instruction, le médecin a nié avoir imposé un examen gynécologique inutile –et donc prétexte à une forme de pénétration– à ses patientes. Il n'a pas pu nier avoir filmé ces séances sans le consentement des victimes, parlant d'une "connerie".
Le médecin, qui reste présumé innocent et qui comparaît libre à l'audience (il a bénéficié d'un contrôle judiciaire après six mois de détention) risque 20 ans de prison.
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