Accusés à tort de maltraitance sur leur fille, ils demandent réparation

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 04 avril 2017 - 16:58
Image
Photo prise le 10 décembre 2004 au palais de justice de Paris de l'inscription latine "Justitia" sur
Crédits
© Jacques Demarthon / AFP/Archives
Photo prise le 10 décembre 2004 au palais de justice de Paris de l'inscription latine "Justitia" sur le dallage de la salle des Pas perdus
© Jacques Demarthon / AFP/Archives

Les parents de Louna, accusés à tort en 2012 de maltraitance sur leur fille en réalité atteinte d'une maladie rare, vont demander réparation aux experts, a-t-on appris mardi auprès de leur avocat, confirmant une information du Parisien-Aujourd'hui en France.

"Une assignation civile devant le TGI de Nancy demandant la condamnation des experts à réparer le préjudice subi par les parents (en raison de leur erreur de diagnostic, NDLR) sera délivrée la semaine prochaine", a précisé à l'AFP Me Gérard Welzer, du barreau d’Épinal.

En raison de cette erreur, la fillette avait été confiée à une famille d'accueil et les parents, qui vivaient alors dans les Vosges, en avaient été séparés pendant trois ans et demi.

Le préjudice a "été quantifié dans l'assignation mais nous ne donnons pas le montant publiquement", a ajouté l'avocat, dont les clients ont depuis déménagé dans l'Isère.

"En parallèle, nous avons contacté les trois experts pour essayer de trouver une solution amiable mais nous n'avons pas eu de réponse pour le moment. On a eu des contacts mais pas de proposition financière de la part de leur assurance professionnelle", a aussi dit Me Welzer.

L'affaire avait démarré en février 2012 sur un signalement d'hématomes sur la petite Louna, âgée de trois mois. "Les parents avaient prévenu que la mère était atteinte d'une maladie rare héréditaire et les magistrats avaient demandé aux experts médicaux de vérifier ce point", a raconté Me Welzer.

"Or aucun des trois experts mandatés n'a fait faire de prise de sang qui aurait permis de vérifier que l'enfant était bien atteinte de la même maladie (que sa mère). Et leurs conclusions écartaient le diagnostic de cette maladie", a accusé le conseil. "C'est le reproche qu'on leur fait".

La mère comme sa fille, et son fils né ensuite, sont atteints de l'angioedème, qui laisse des traces sur le corps pouvant laisser penser à des bleus provenant de coups.

"Les magistrats qui ont mis en examen les parents ont été trompés par ces conclusions d'experts", a souligné Me Welzer.

Louna avait été retirée à ses parents en 2012 et placée en famille d'accueil. Ses parents avaient été relaxés en juin 2015 par le tribunal correctionnel de Nancy, grâce au rapport d'une pédiatre de Grenoble, appartenant au centre de référence de cette maladie rare (le Creak). Ils n'ont récupéré leur enfant qu'en août 2015.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
02/05 à 20:45
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.