Affaire Elodie Kulik: nouveau rebondissement après une lettre anonyme


Nouveau rebondissement dans l'affaire Elodie Kulik, la jeune banquière violée et tuée en janvier 2002 à Tertry (Somme). Alors que la chambre d’instruction de la cour d’appel d’Amiens devait statuer ce mardi 6 sur le renvoi de Willy Bardon (le seul suspect encore vivant) devant les assises, une lettre anonyme envoyée en début d'année au parquet a chamboulé le déroulé des évènements.
Selon les informations rapportées par Le Courrier Picard, une nouvelle audience a donc été programmée afin de déterminer si ce courrier devait être retenu dans l'instruction. Visiblement, d'après l'avocat du père de la victime, l'auteur de cette lettre dénoncerait un témoin qui aurait des informations sur le suspect.
"C'est encore de l'attente, on ne m'aura pas épargné", a réagi Jacky Kulik au micro de France Bleu estimant que ce nouveau report était "encore un gain de temps favorable à Willy Bardon". "Cela n'en finit pas, j'ai l'impression que j'aurai 80 ans quand Willy Bardon passera aux assises", a-t-il ajouté.
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Agée de 24 ans et directrice d’une agence bancaire à Péronne dans la Somme, Elodie Kulik avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait ensuite été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres de là, à Tertry. Peu avant le drame, la jeune femme avait lancé un appel de détresse aux pompiers via son téléphone, un enregistrement sur lequel on pouvait entendre deux voix d'hommes.
En 2012, les enquêteurs avaient permis d’identifier un meurtrier présumé grâce à une méthode d'analyse ADN utilisée pour la première fois en France. Mais le suspect, nommé Grégory Wiart, n'était déjà plus de ce monde: ils se sont rendu compte qu'il était mort quelques mois après l’agression dans un accident de la route.
Finalement, un an plus tard, son "copain de virées" Willy Bardon a été mis en examen pour "enlèvement, séquestration, viol en réunion et meurtre" avant d'être remis en liberté en avril 2014. Il était toujours sous contrôle judiciaire. Mais ce dernier a été confondu par sa voix sur l'enregistrement de la jeune femme.
Le parquet et les juges ont donc décidé de le renvoyer devant les assises. Ses avocats ont fait appel de la décision.
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