Attentat de Nice : "Paris Match" invoque son "droit à l'information", le parquet de Paris demande le retrait de la vente du numéro
La polémique enfle. Après la publication ce jeudi 13 par Paris Match de photos issues de la vidéosurveillance au soir de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, les associations de victimes, les hommes politiques mais aussi la justice montent au créneau pour stopper la publication du numéro."Ces captures d'écran, publiées sans précaution aucune, portent atteinte à la dignité des victimes et de leurs proches", et sont publiées,"uniquement pour faire du sensationnel", et,"créer une atmosphère morbide et voyeuriste", dénoncent les associations dans un communiqué.
La rédaction du magazine assure qu'"en publiant cette semaine un reportage sur les événements tragiques du 14 juillet 2016 à Nice, notre rédaction a voulu rendre hommage aux victimes", et invoque le,"droit à l'information". Avant de conclure son communiqué par, "+Paris Match+ entend défendre becs et ongles le droit des citoyens, au premier chef le droit des victimes, de savoir ce qui s'est passé exactement. Il exercera avec responsabilité mais avec fermeté sa liberté d'informer qui est un fondement de la démocratie".
Le ministère public,"demande au tribunal d'ordonner le retrait de la vente", du magazine et,"l'interdiction de diffusion sous tous formats, notamment numérique", de ce numéro qui suscite la colère des victimes et de leurs proches, a indiqué le parquet de Paris. Une enquête a été ouverte pour,"violation du secret de l'instruction et recel". En ce qui concerne le référé lancé par François Molins, le procureur de Paris, il sera examiné ce jeudi 13 à 14h.
La publication de ce numéro de Paris Match a lieu la veille de la commémoration de l'attentat qui a frappé l'esplanade des Anglais et fait 86 victimes le 14 juillet 2016.
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