Attentats du 13 novembre: Jawad Bendaoud, logeur présumé des terroristes, ne sera pas jugé pour terrorisme


Jawad Bendaoud, 31 ans, "logeur" présumé des djihadistes de l'attentat du 13-novembre à Paris, ne sera pas jugé pour terrorisme, rapporte Le Figaro. Suite a une décision du parquet de Paris, qui a demandé la requalification des faits visant le trentenaire, il sera jugé à la rentrée prochaine pour recel de malfaiteurs.
"La peine encourue passe ainsi de vingt ans pour +association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes+, à trois ans", précise le quotidien. Jawad Bendaoud a d'ailleurs déjà passé près de deux ans en détention.
Interpellé dans la rue le 18 novembre 2015, au moment de l'assaut policier contre le logement, il avait été mis en examen six jours plus tard pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, détention en bande organisée d'explosifs et d'armes et incarcéré à l'isolement à la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis).
Depuis, le délinquant multirécidiviste ne cesse de clamer son innocence. "J'ai vu Abaaoud moins de dix minutes vous croyez que je suis profiler pour savoir ce qu'il a fait avant d'arriver chez moi?", écrivait-il aux magistrats en mars 2016, expliquant avoir "consommé de la coke et du shit en quantité" ce jour-là.
Au fil de l'instruction, certaines charges pouvant laisser penser qu'il aurait pu avoir connaissance du projet d'attentat étaient tombées: un coup de téléphone qu'il avait reçu de Belgique dix jours avant les tueries s'était notamment révélé sans rapport avec l'enquête.
L'ordonnance dite de "disjonction" concerne également un proche de Jawad Bendaoud, Mohamed Souma, et un frère d'Hasna Aïtboulahcen, la cousine d'Abaaoud qui avait trouvé le logement de Saint-Denis et est morte à ses côtés dans l'assaut des forces de l'ordre.
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