Bouches-du-Rhône : mise à pied pour avoir récupéré des sandwichs périmés pour nourrir ses enfants

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 13 juin 2016 - 21:26
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Deux sandwiches jambon-beurre.
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©Gerard Lacz/Rex/Sipa
Une femme, agent de sécurité dans une grande surface des Bouches-du-Rhône, a été mise à pied pour avoir accepté des sandwichs périmés destinés à nourrir sa famille.
©Gerard Lacz/Rex/Sipa
Une femme, agent de sécurité dans une grande surface des Bouches-du-Rhône, a été mise à pied pour avoir accepté des sandwichs périmés destinés à nourrir sa famille. Carrefour et l'entreprise de sécurité ont finalement fait marche arrière après le tollé provoqué par le fait divers.

L'affaire fait grand bruit alors que les campagnes contre le gaspillage alimentaire se multiplient en France ces derniers mois. Une agente de sécurité d'un Carrefour des Bouches-du-Rhône a été mise à pied par l'entreprise de sécurité qui l'emploie pour avoir accepter de récupérer des sandwiches périmés pour sa consommation personnelle.

"J'ai accepté, car je peux nourrir mes enfants avec. Jamais je n'ai pensé à mal puisque c'était destiné à la poubelle", raconte cette dame à La Provence. Elle ajoute que cela ne lui est arrivé que "trois fois" en "deux ans" au sein de l'enseigne situé à Porc-de-Bouc. Salariée de l'entreprise Mondial protection, cette mère de famille, veuve, et qui a encore deux enfants à charge, ne vit qu'avec 1 250 euros par mois.

Accusée de vol par les agents de sécurité du supermarché, la mère de famille reçoit une mise à pied et une convocation préalable à un licenciement. Contactée par La Provence, la direction du supermarché a assuré qu'il s'agissait uniquement la décision de l'entreprise de sécurité, alors qu'il semblerait que c'est bien Carrefour qui ait exigé son renvoi du site. 

Une procédure dont les responsables de la société de sécurité ont depuis minimisé l'importance, expliquant qu'il n'y aurait "ni mise à pied, ni sanction, ni renvoi". Devant le tollé provoqué par l'affaire Carrefour a également fait machine arrière, se disant "très sensible à sa situation" et prêt à l'accueillir dans le magasin qui avait demandé son départ. Évoquant un également "dysfonctionnement", l'enseigne a déclaré: "la procédure n'a pas été respectée. Nous donnons aux associations tout ce que nous jetons".

 

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