Canicule en Seine-Saint-Denis : des bouches d'incendie pour se rafraîchir

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AZ
Publié le 04 juillet 2015 - 15:18
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Une bouche d'incendie.
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De nombreux habitants de Seine-Saint-Denis utilisent les bouches d'incendie pour se mouiller et se rafraîchir.
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Alors que les thermomètres s'envolent, certains ont eu la fausse bonne idée de détourner les bouches d'incendie pour en faire des fontaines de rue rafraîchissantes. Face à se phénomène, les autorités ont tiré la sonnette d'alarme.

Alors que la canicule frappe la quasi-totalité du territoire, certains habitants de Seine-Saint-Denis ont trouvé un moyen insolite de lutter contre la vague de chaleur: les bouches d'incendie pour en faire jaillir l'eau et se mouiller. Ce phénomène potentiellement dangereux gagne, depuis plusieurs jours, la banlieue parisienne et le département du Nord. D'après les chiffres communiqués par Europe-1, plus de 60 bouches à incendie ont été ouvertes dans le secteur en seulement deux jours. À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), d'après une photo diffusée sur Twitter, l'une d'elles a même servi à remplir une piscine gonflable, installée au croisement de deux rues.

Si cette technique semble être, pour certains, un bon moyen de lutter contre la chaleur, elle peut toutefois s'avérer dangereuse. Ainsi, un garçon d'une dizaine d'années a été légèrement blessé à la tête jeudi 2 à Bobigny, éjecté par le violent jet de la borne sur laquelle il était assis.

Devant l'ampleur et la dangerosité du phénomène, le maire de Pantin (Seine-Saint-Denis) a ainsi pris vendredi un arrêté municipal interdisant la pratique de cette nouvelle "mode". En cas de non respect, les contrevenants devront alors payer une "amende forfaitaire de 9.000 euros (soit le prix de 2.000 m3 d'eau)" et devront aussi s'acquitter des frais de réparation en cas de dégradation. De son côté, le maire d'Aubervilliers, Pascal Beaudet a fait partagé un communiqué où il énumère et dénonce les conséquences de ces importants geysers d'eau sur la voie publique: "inondations, coupure d'eau dans les appartements, circulation impossible des voitures et bus", mais aussi "risques d'électrocution, accidents suite à la présence d'enfants sur la route".

Enfouies sous une plaque d'égout ou bien visibles sous la forme de plots rouges, les bouches d'incendie sont initialement utilisées par les pompiers pour brancher leurs lances. Face à ce phénomène, les pompiers de Paris ont vivement réagi sur les réseaux sociaux. "Canicule: ouvrir les bouches d'incendie peut mettre à défaut le réseau d'eau, lors de nos interventions", ont-ils ainsi expliqué via Twitter, espérant que ce genre de pratique cesse rapidement. 

 

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