Enlèvement de Rifki : le suspect avoue "un geste déplacé"
Le ravisseur présumé du petit Rifki, Ahmed A., 25 ans, a livré de nouveaux éléments aux enquêteurs. Selon son avocate interrogée par France Info, Emmanuelle Kahn-Renault, il aurait reconnu avoir eu envers l'enfant "un geste déplacé avant le rapt". Elle n'a cependant pas précisé la nature exacte de ce geste "qui peut être assimilé à un geste sexuel" et qui aurait eu lieu durant les quelques jours pendant lesquels l'homme a cohabité avec la famille de l'enfant.
Ahmed A. avait rencontré la mère et l'oncle de Rifki, originaires des Comores comme lui, à Rennes (Ille-et-Vilaine) le jeudi précédent l'enlèvement, samedi 15 août. Pendant quelques jours ils vivront sous le même toit. Dans un entretien accordé à Ouest France, l'oncle de Rifki déclare que le jeune homme s'était "incrusté".
Le suspect avait d'abord déclaré qu'il ne voulait pas faire de mal à l'enfant, qu'il n'avait usé d'aucune violence et que celui-ci l'avait suivi de son plein gré. Ils ont voyagé de Rennes à Libourne (Gironde) en train, bus et métro, dormant une nuit dans la rue.
Le parquet de Rennes avait annoncé lundi 17 que le jeune garçon n'avait "évoqué aucune violence de quelque nature qui aurait pu être commise par le mis en cause qu'il appelle familièrement +Tonton Ahmed+".
L'homme devra donc s'expliquer sur ces faits, alors qu'il est pour l'instant sous le coup de poursuite pour "enlèvement et séquestration de mineur de 15 ans", un crime pour lequel il risque 30 ans de réclusion. Il devrait être déferé au parquet de Rennes ce mardi après-midi avant d'être présenté à un juge d'instruction.
Il est déjà suspecté d'attouchement sur mineur, des faits présumés remontant à juin dernier et pour lesquels il devait comparaître en janvier 2016. "C'est quelqu'un de très perturbé qui n'a jamais trouvé de réponse à ses attentes", a précisé Me Kahn-Renault à l'issue d'une nouvelle audition de son client ce mardi.
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