Etats Unis : il est à la fois le père et l'oncle de son fils

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 03 novembre 2015 - 11:46
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Des échantillons d'ADN dans un laboratoire.
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©Reuters
Les test ADN ont révélé que l'enfant, issu d'une fécondation in vitro, était génétiquement le neveu de son père.
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Un père de famille américain a appris avec stupeur qu'il était également l'oncle de son fils. Le résultat de la découverte, presque par hasard, d'une particularité génétique.

Il faut imaginer la surprise de ce père de famille qui a découvert qu'il n'était pas, selon les lois de la science, le père, mais l'oncle de son propre enfant. A première vue, on pourrait imaginer une histoire d'infidélité, mais sa compagne n'a rien à se reprocher. Il s'agit en réalité des conséquences d'un rare hasard génétique.

Cet Américain de 34 ans et sa femme, comme l'a révélé le site Buzffeed, avaient fait faire une prise de sang à leur enfant, né d'une fécondation in vitro en juin 2014. Mais l'examen révèle qu'il est du groupe sanguin AB. Impossible en théorie puisque les deux parents sont du groupe A.

Le couple craint alors qu'une erreur humaine ait été commise et que les spermatozoïdes utilisés pour la fécondation ne soient pas ceux du mari. Oui et non, révèleront les examens. Un test de paternité est pratiqué et se révèle négatif. Le couple demande alors des comptes à la clinique qui a procédé à la fécondation. Mais celle-ci est formelle: le sperme utilisé ne peut être que celui du "père".

Le couple soumet alors le cas à Barry Starr, généticien à la prestigieuse université de Stanford (Californie). Il leur fait passer un nouveau test génétique permettant d'établir la généalogie de l'enfant. Et là, surprise, le test révèle que le père biologique de l'enfant serait un oncle.

Pour Barry Starr, cela fait "Eurêka". Il s'agit d'un cas de chimérisme chez le père. Il avait un jumeau in utero, mais il a "aspiré" ce deuxième embryon durant la grossesse. Il possède donc deux matériels génétiques: le sien et celui de son frère fantôme. Le spermatozoïde qui a donné naissance à son fils était porteur de cet autre patrimoine. Génétiquement, l'enfant est donc le neveu de son père.

Les scientifiques estiment qu'une personne sur huit conserve en elle ces gènes chimériques issus de la perte d'un jumeau pendant la grossesse. Mais il est extrêmement rare de le découvrir, encore plus grâce à la naissance d'un enfant puisqu'il s'agirait là du premier cas d'un test de paternité biasé par le chimérisme.

 

 

 

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