Fusillade du lycée de Grasse : ce que l'on sait

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Par AFP
Publié le 16 mars 2017 - 18:25
Mis à jour le 17 mars 2017 - 09:00
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Cordon de police autour du lycée Alexis de Tocqueville à Grasse, dans le sud de la France, le 16 mar
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© Valery HACHE / AFP
Cordon de police autour du lycée Alexis de Tocqueville à Grasse, dans le sud de la France, le 16 mars 2017
© Valery HACHE / AFP

Un élève de 17 ans a été interpellé jeudi en possession d'armes à feu après une fusillade dans un lycée dans le sud-est de la France, qui a fait huit blessés légers.

Voici ce que l'on sait de cette fusillade, relativement rare en France, mais qui intervient dans un climat tendu à 40 jours de l'élection présidentielle et dans un pays en état d'urgence depuis la vague d'attentats de 2015 et 2016.

Qui est l'assaillant présumé?

Le suspect est un élève de 17 ans du lycée Alexis de Tocqueville à Grasse, près de la Côte d'Azur, dans le sud-est de la France.

Il n'était pas connu des services de police et semble avoir agi seul, malgré de premières informations faisant état d'un deuxième suspect en fuite.

Il était armé d'un fusil, de deux armes de poing et de deux grenades (sans doute à plâtre), a-t-on appris de source policière.

L'élève pourrait souffrir de "problèmes psychologiques", a indiqué le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Christian Estrosi.

La ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, qui s'est rendue sur place, a estimé que l'attaque était "l'acte fou d'un jeune homme fragile et fasciné par les armes à feu".

Sur les comptes Facebook, Twitter et Youtube correspondant au nom de l'élève suspect, figurent plusieurs photos et vidéos de tueries comme celle de Columbine aux Etats-Unis --une fusillade survenue dans un lycée du Colorado qui avait fait 13 morts en 1999--, ou encore une vidéo d'une personne avec un masque de clown brandissant un pistolet.

Combien de blessés ?

Huit personnes ont été légèrement blessées, dont quatre par des plombs, selon le ministère de l'Intérieur.

Les quatres personnes blessées par des plombs ont été hospitalisées, tandis que les quatre autres, qui présentent des blessures sans gravité causées par un mouvement de foule, ont été évacuées.

Le proviseur de l'établissement, touché au bras gauche par des balles, compte parmi les blessés.

"Aucun lien " avec le terrorisme

La fusillade n'a "aucun lien avec une entreprise terroriste", a tranché la procureure en charge du dossier.

L'enquête sur la fusillade ne s'oriente "pas du tout" sur la voie du terrorisme, avait déclaré auparavant à l'AFP Christian Estrosi.

La France, ciblée par une vague d'attentats jihadistes sans précédent en 2015 et 2016, vit toujours sous le régime de l'état d'urgence dans la crainte de nouvelles attaques.

La fusillade avait entraîné le déclenchement par les autorités de l'"alerte attentat" sur l'application pour smartphones destinée à prévenir la population: la mention "Alerte attentat" au "Lycée Alexis de Tocqueville" est apparue sur les écrans des téléphones mobiles équipés.

Après la fusillade, le recteur de l'académie de Nice Emmanuel Ethis avait annoncé sur Twitter le confinement de "tous les établissements scolaires" de la ville.

Après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts), les autorités avaient demandé aux établissements scolaires, directement menacés par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), de mener des exercices d'entraînement dans leurs enceinte en cas d'attaques.

Ou cela s'est-il passé ?

La fusillade s'est déroulée au lycée Alexis de Tocqueville, un grand bâtiment moderne situé dans la périphérie de Grasse, une ville sur les hauteurs à quelque 40 kilomètres de Nice et mondialement connue pour ses parfumeurs. Le lycée, qui offre surtout des filières scientifiques, est considéré localement comme un lycée de bon niveau.

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