Isère : la centrale nucléaire de Saint-Alban survolée par un ou plusieurs drones

Pour la deuxième fois en quatre mois, la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère) a été survolée par un ou plusieurs drones jeudi 5 au soir. Selon les premiers éléments de l'enquête, un premier survol a eu lieu vers 21h et trois autres entre 22h et 23h.

La centrale nucléaire de Saint-Alban en Isère a encore une fois été visée par un survol de drone(s). Un ou plusieurs engins l'ont survolé jeudi 5 au soir, ont annoncé la gendarmerie et le parquet de Vienne, qui ont confirmé une information du Dauphiné Libéré. Un premier survol a eu lieu vers 21h15, puis trois autres ont suivi entre 22h et 23h.

Face à cette nouvelle tentative d'intrusion, un hélicoptère de la gendarmerie a été dépêché sur place pour retrouver les lieux de décollage et d'atterrissage des engins, en vain. Il n'y a "aucun élément permettant d'orienter les recherches en l'état", a indiqué Matthieu Bourrette, procureur de la République à Vienne. Si pour le moment, le ou les propriétaires des appareils n'ont pas été interpellés, la brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Vienne et la brigade des transports aériens ont été saisis de l'enquête.

Ce n'est pas la première fois que la centrale nucléaire de Saint-Alban se trouve dans la ligne de mire des drones. Le 5 novembre dernier, les équipes de surveillance de la centrale avaient déjà détecté la présence illégale d'un de ces engins sur le périmètre aérien de la centrale. Si ce survol "n'avait eu aucune conséquence sur la sûreté et le fonctionnement des installations", la direction de la centrale avait déposé plainte auprès de la gendarmerie des transports aériens de Grenoble.

Depuis octobre, une soixantaine de survols de drones ont été recensés au-dessus de zones interdites. Des centrales nucléaires d'abord, puis une base militaire abritant des sous-marins nucléaires français. Mais depuis quelques semaines, des drones sont aperçus régulièrement au-dessus de Paris dont le survol est interdit sans autorisation préalable. De nouveaux survols nocturnes ont d'ailleurs été signalés mardi 3. Une dizaines d'engins auraient été repérés.