L'armée française a tué ou capturé 150 "terroristes" en 2016 au Sahel
L'armée française a tué ou capturé près de 150 "terroristes" au Sahel et saisi plus de six tonnes de munitions et explosifs en 2016, a annoncé ce jeudi 12 le porte-parole des armées, le colonel Patrik Steiger.
"La force Barkhane a mis hors de combat ou remis aux autorités locales près de 150 terroristes et saisi plus de six tonnes de munitions, explosifs et produits divers", a-t-il dit lors du point de presse hebdomadaire de la Défense.
Elle a effectué au total 125 opérations en 2016 sur les cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) dans lesquels elle opère, seule ou en partenariat avec des forces locales, a-t-il ajouté.
L'armée française précise rarement le nombre de combattants "neutralisés", selon l'expression consacrée dans ce milieu.
Des centaines de djihadistes ont été tués dans le nord du Mali depuis l'intervention française Serval en janvier 2013.
Environ 25.000 personnes ont bénéficié par ailleurs de soins médicaux gratuits dispensés par Barkhane, a précisé Patrik Steiger. L'armée française apporte aussi une assistance vétérinaire gratuite à des éleveurs.
En 2015, Barkhane, qui a succédé à Serval sur les cinq pays du Sahel, avait totalisé environ 150 opérations qui ont permis de détruire 16 tonnes de munitions.
L'armée française, appuyée notamment par les soldats tchadiens, a mis en déroute en 2013 les islamistes armés qui avaient conquis une grande partie du nord du Mali.
Mais les forces maliennes, onusiennes (Minusma) et françaises y restent régulièrement la cible d'attaques meurtrières. Depuis 2015, ces attaques se sont en outre étendues à d'autres régions du pays.
Quatre soldats français ont été tués au Mali en 2016 et 16 au total depuis le début de l'intervention Serval. Une humanitaire française, Sophie Pétronin, a aussi été enlevée le 24 décembre à Gao (nord) où Barkhane concentre le gros de ses troupes au Mali.
Les questions de défense et de sécurité seront au centre du sommet Afrique-France qui se tient vendredi 13 et samedi 14 à Bamako, en présence d'une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement.
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