Leonarda : expulsion confirmée, elle et sa famille ne pourront pas revenir en France
La cour administrative d’appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a rejeté ce jeudi la requête de la famille de Leonarda Dribani contre leur expulsion du territoire français. La cour a donc refusé de leur accorder les titres de séjours dont ils avaient fait la requête.
Cette décision confirme le jugement du tribunal administratif de Besançon rendu en janvier 2014. En première instance, le tribunal administratif avait estimé que les mesures prises par le préfet du Doubs "ne contrevenaient pas" aux droits de l'enfant. Le tribunal avait justifié sa décision par "l'absence d'obstacle à la reconstitution de la cellule familiale au Kosovo et l'absence de perspectives d'insertion économique et sociale en France de Monsieur (Dibrani) et de toute insertion dans la société française de Madame (Dibrani)".
Avant leur expulsion en octobre 2013, Leonarda Dribani et sa famille vivaient dans l'irrégularité à Pontarlier, dans le Doubs, depuis 2009. L’arrestation de Leonarda dans un bus lors d'une sortie scolaire avec son collège avait provoqué polémiques et indignation d'une partie de la classe politique et des Français. François Hollande s'était même senti obligé de répondre en personne à la télévision à la jeune Rom qui l'avait apostrophé sans ménagement par caméra interposée.
Le président de la République avait alors proposé que la jeune fille de 15 ans puisse revenir en France, mais sans sa famille. Le père de Leonarda s'était opposé à cette solution.
"Vous n'êtes pas amenés à statuer sur l'écho médiatique et émotionnel de cette affaire", avait insisté avant le jugement le rapporteur public auprès des magistrats, qui a notamment fait observer "le fort absentéisme scolaire" des enfants Dibrani.
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