Loi Travail : deux militants CGT, soupçonnés de violences envers des policiers, relaxés

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 28 juillet 2016 - 13:10
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Des heurts pendant une manifestation contre la loi Travail.
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©Dominique Faget/AFP
Au total, 28 policiers et 11 manifestants avaient été blessés à Paris lors de la manifestation du 14 juin.
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Soupçonnés de violences contre des policiers lors de la manifestation nationale du 14 juin contre la loi Travail à Paris, deux militants CGT ont été relaxés de ces faits mercredi. L'un d'eux a toutefois été condamné à un mois d'emprisonnement avec sursis pour s'être rebellé lors de son interpellation.

Deux militants CGT, soupçonnés de violences contre des policiers lors de la manifestation nationale du 14 juin contre la loi Travail à Paris, ont été relaxés de ces faits mercredi 27, mais l'un a été condamné pour rébellion. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce docker du Havre, âgé de 33 ans, à un mois d'emprisonnement avec sursis pour s'être rebellé lors de son interpellation. Également jugé pour avoir lancé des projectiles sur la police, il a été relaxé faute de preuves.

Son avocate, Me Elodie Tuaillon, avait estimé que l'usage de la force ayant précédé son interpellation était "illégal", la "gestion du maintien de l'ordre" ayant été "choisie pour faire dégénérer les choses". "Je m'interroge sur le fait qu'il soit sanctionné. Les syndicalistes n'ont rien à faire au tribunal. Il me semble que la justice a d'autres priorités en ce moment", a commenté Thierry Dumez, secrétaire général adjoint de la CGT Ile-de-France.

Le second prévenu, 39 ans, élu à Sorbiers (Loire), agent territorial de Saint-Etienne et représentant CGT, était jugé pour avoir lancé un fumigène vers les policiers et résisté violemment à son interpellation. Il a assuré que le seul fumigène qu'il a utilisé lui a servi à signaler un jeune manifestant suisse blessé au sol. Quant à la rébellion, son avocate, Me Agnès Cittadini, a jugé qu'"on a des agents interpellateurs qui mentent", présentant son client comme un "pacificateur". Il a été relaxé tard mercredi soir "au bénéfice du doute". "Son innocence et le caractère abusif de son arrestation et de la procédure judiciaire sont ainsi reconnus", s'est félicitée la CGT Services publics. En début d'après-midi, entre 150 et 200 militants CGT s'étaient rassemblés à proximité du Palais de justice, dans le calme, pour dénoncer la "criminalisation de l'action syndicale".

Un troisième homme jugé pour avoir jeté des projectiles et un fumigène sur des policiers au cours de la même manifestation a été condamné mercredi à quatre mois avec sursis. Un autre, sous curatelle renforcée et souffrant de schizophrénie, interpellé à l'issue de la manifestation avec dans son sac trois marteaux, un taser et deux poings américains, a lui été condamné à six mois avec sursis et mise à l'épreuve. Un cinquième prévenu soupçonné d'avoir visé des policiers a vu son procès reporté au 15 novembre.

Vingt-huit policiers et onze manifestants avaient été blessés lors de ce défilé émaillé d'affrontements qui avaient opposé les forces de l'ordre à des centaines de personnes cagoulées. Le 16 juin déjà, dix personnes avaient été condamnées à des peines de six mois avec sursis à quatre mois de prison ferme.

"Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris", avait réagi Manuel Valls. Le Premier ministre avait critiqué l'attitude "ambiguë" de la CGT à l'égard des casseurs. Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, avait lui évoqué "une forme de solidarité, au moins passive" entre "une nébuleuse d'environ 1.000 casseurs" et des manifestants CGT. Il avait aussi affirmé qu'en fin de manifestation, 100 à 200 manifestants de la CGT, "venus de l'ouest et du Havre", avait "participé à des actes de violence".

 

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