Lyon : un bar à cocktails accusé de faire l'apologie du colonialisme, vague d'indignation sur les réseaux sociaux
Ses portes viennent tout juste d'ouvrir qu'il se retrouve déjà au cœur d'une polémique. A Lyon, un bar à cocktails, nommé "La Première Plantation" et situé dans le VIe arrondissement de la ville est accusé de faire l'apologie du colonialisme et de l'esclavagisme suite à la parution d'un article du Petit Bulletin. En cause: les propos tenus par l'un des deux gérants de l'établissement.
En effet, interrogé sur le nom de son bar, il a expliqué qu'il s'agissait d'une référence aux plantations de canne à sucre dans les colonies françaises précisant qu'il cherchait "à retranscrire l'esprit colonial, un esprit à la cool, une époque où l'on savait recevoir". Quant au sort des esclaves, il a seulement répondu qu'il avait mis quelques photos dans les toilettes, des paroles qui ont suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux.
Alors, face au flot de critiques dont ils font actuellement l'objet, les gérants ont décidé de répondre à la polémique via un communiqué. "Contrairement à ce qui a été retranscrit dans l’article, notre établissement n’a jamais eu la volonté de faire une quelconque apologie de la période colonialiste, période que nous condamnons", ont-ils écrit. Et d'ajouter: "le mot plantation n’a dans notre esprit aucune connotation péjorative. C’est une invitation aux voyages, à l’exotisme".
Enfin, ils ont souhaité s'expliquer sur les "photos dans les toilettes". "Ce sont d’anciennes gravures du XVIIIe-XIXe siècle de bouteilles de rhum, d’une maison victorienne, et d’un champ de production d’ananas, ce qui n’a rien d’offensant envers quiconque", ont-ils précisé expliquant qu'ils souhaitaient donc "dissiper ce regrettable malentendu".
Un souhait qui risque toutefois de prendre un peu de temps. Outre les nombreux commentaires négatifs postés sur les réseaux sociaux, une pétition en ligne, signée du collectif des Raciné.e.s, a même été lancée et a d'ores et déjà été signée par plus de 3.000 personnes.
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