Marseille : un homme tué par balles, le quatrième en août
Le nombre de victimes par balles cette année à Marseille a encore augmenté mercredi 31 avec la mort d'un homme dans le XIIIe arrondissement de la ville. Il a été abattu lors de ce qui a tout l'air d'un guet-apens, mais la thèse du règlement de comptes n'est pas privilégiée par les enquêteurs.
Mercredi vers 19 heures, la victime, âgée de près de 40 ans, était en train de garer sa moto dans une rue proche des quartiers nord de Marseille, connus pour être sensibles. Selon les premiers éléments de l'enquête, un homme cagoulé et armé d'un calibre 9 millimètre est sorti d'un véhicule et a tiré, touchant sa cible à 7 ou 8 reprises notamment à la tête et au thorax, avant de prendre la fuite.
Le fils de la victime, présent sur les lieux et âgé de 20 ans, a donné l'alerte. Les marins-pompiers de Marseille n'ont cependant pu réanimer l'homme.
La scène fait bien sûr penser à un règlement de comptes lié au grand banditisme ou au trafic de stupéfiants, devenus tristement courants dans la cité phocéenne. Mais selon une source proche du dossier, l'enquête ne se dirigerait pas dans cette direction. Le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux a précisé que la victime n'était pas connu "récemment" des services de police. Les circonstances diffèrent donc, malgré l'évidente préméditation du crime.
Il s'agit de la quatrième personne tuée par arme à feu à Marseille rien que sur le mois d'août, la cinquième dans les Bouches-du-Rhône et la 22ème depuis le début de l'année. Sur la totalité de l'année 2015, 19 personnes y sont mortes dans des règlements de comptes avérés et liés au traffic de drogues.
Le 7 août, deux hommes d'une vingtaine d'années connus des services de police avaient été abattus à la kalachnikov près du centre-ville de Marseille. Le 15 août, une figure du grand banditisme aux nombreux ennemis, Alain Armato, avait à son tour été abattue.
Vendredi 26, un homme de 40 ans, circulant à scooter, dans le quartier de Saint-Julien a été tué à l'arme automatique. La même journée, un corps était retrouvé dans une voiture calcinée, avec six impacts de balles, dans la commune voisine de Marseille des Pennes-Mirabeau, un mode opératoire appelé "barbecue" dans le jargon policier marseillais.
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