Mort du petit Bastien : "je l'ai toujours protégé", assure la mère

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RT
Publié le 08 septembre 2015 - 14:30
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©Capture d'écran/Le Parisien
Bastien, mort à l'âge de trois ans après avoir été enfermé dans une machine à laver par son père.
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Alors que la mère du petit Bastien, mort en 2011 dans une machine à laver, comparait ce mardi pour complicité de meurtre et violences sur l’enfant de 3 ans, elle clame son innocence dans les médias. "Quand mon ex le frappait j'étais toujours là", dit-elle, assurant avoir tout essayé pour sauver son enfant.

"C'est mon fils, j'ai tout fait pour lui. Je l'ai toujours protégé et quand mon ex le frappait j'étais toujours là et après c'est moi qui recevait les coups". Invitée au micro de RTL, Charlène Cotte, mère du petit Bastien mort en 2011 dans une machine à laver, clame son innocence. Ce mardi, elle comparait libre aux assisses de Seine-et-Marne pour complicité de meurtre et violences sur l’enfant de 3 ans. Elle risque la perpétuité. 

Le drame remonte à novembre 2011. Ce jour là, Bastien a fait une bêtise à l’école: il a jeté un dessin dans les toilettes. Quand son père, Christophe Champenois, arrive à la maison, "j'ai dit la phrase qu'il ne fallait pas que je dise. Je lui ai dit que Bastien avait été méchant, c'était une bêtise d'enfant comme tous les enfants peuvent faire", regrette aujourd’hui Charlène au micro de RTL.

"Je pensais qu'il allait le passer sous la douche pour le punir", déclare-t-elle au Parisien, assurant qu’elle n’a pas vu son ex mettre Bastien dans la machine. "Quand j'ai entendu Bastien hurler, il était déjà dans la machine". Et alors que sa fille Maud, grande soeur de la victime, assure qu’elle faisait un puzzle alors que la machine tournait, Charlène jure du contraire: " je n’ai pas fait de puzzle, je voulais sauver Bastien. Le père restait devant la machine. Il m'empêchait d'approcher. Et me repoussait à chaque fois que j’avançais. Je suis tombée plusieurs fois".

A la question du Parisien "pourquoi ne pas avoir appelé les secours ou les voisins?", elle répond: "nous n’avions pas de téléphone fixe et il avait son portable et le mien avec lui. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas sortie alerter les voisins".

Et d’expliquer que le papa de Bastien n’avait jamais voulu de l'enfant: "jai fait un déni de grossesse mais j’ai tout de suite accepté le petit. Lui voulait qu’on le place", "Il ne comprenait pas que Bastien soit agité, marche tardivement. Il le comparait toujours à sa sœur, en le dénigrant. Il tapait le petit presque tous les jours, je m’interposais et j’étais frappée. Il l’enfermait dans le placard. Il aurait fallu que je parte mais j’avais peur".  

Si le procès doit donc déterminer son rôle dans l’affaire, il doit aussi examiner la responsabilité des services sociaux, régulièrement alertés par la grand-mère de la petite victime. La veille du drame, le père avait d’ailleurs appelé l’assistante sociale, menaçant de jeter l'enfant du 2ème étage.

 

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