Saint-Ouen : 11 interpellations liées à un réseau de trafic de cannabis
Leurs efforts ont payé. Onze personnes ont été interpellées lors d'une vaste opération policière, toujours en cours ce mardi 5 au matin en Seine-Saint-Denis, pour démanteler un réseau de trafic de cannabis, a-t-on appris de sources policières, confirmant une information d'i>Télé.
Selon un premier bilan, communiqué par l'une de ces sources, 17 kilos de cannabis et cinq armes à feu ont été saisies, outre les onze interpellations.
L'enquête a démarré en juin par une saisie de drogue à Saint-Ouen, "centre de gravité" de ce trafic dont les "points" sont cependant "disséminés" sur l'ensemble du département de la Seine-Saint-Denis, a indiqué une autre source policière. Des perquisitions sont également en cours dans "divers établissements" soupçonnés de servir à blanchir l'argent du trafic.
La brigade des stupéfiants de la police judiciaire parisienne a été saisie sur commission rogatoire d'un juge d'instruction de Bobigny "pour démanteler un réseau de stupéfiants", plus précisément de cannabis, de source policière. Le parquet de Bobigny a confirmé qu'une opération était en cours, sans fournir davantage de précisions.
"Les Français doivent comprendre que, derrière le trafic de stupéfiants, il y a des organisations puissantes et hiérarchisées, qui tuent pour contrôler le marché des drogues, quelles qu'elles soient", avait déclaré en novembre le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "De ce point de vue, il n'y a aucune distinction qui tienne entre +drogues douces+ et +drogues dures+: on tue tout aussi bien pour du cannabis que pour de la cocaïne", avait-il poursuivi. Le ministre de l'Intérieur s'exprimait justement depuis Saint-Ouen, qui en raison de sa proximité avec Paris est un haut lieu de revente de cannabis. Un "plan d'action" avait été mis en place en mai pour lutter contre ce trafic qui donne lieu à des règlements de compte parfois mortels.
Au total, plus de 10.000 policiers avaient alors été engagés dans ce plan, qui avait permis entre mai et novembre l'interpellation de 1.316 personnes, dont 123 avaient été déférées et 30 écrouées, selon le ministre. Depuis la mise en place de l'état d'urgence à la mi-novembre, les "jambisations" (tirs d'avertissement visant les jambes) en lien avec le trafic ont cependant totalement "disparu" dans le département, selon une source policière.
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