Sécurité routière : les premiers radars embarqués "privatisés" testés à partir de ce vendredi
Les radars embarqués seront prochainement gérés par des entreprises privées. En attendant leur mise en place le 1er septembre prochain, une expérimentation a débuté ce vendredi 24, en Normandie dans un premier temps. Un test de plusieurs mois destiné à permettre l’homologation du nouveau système et qui ne donnera lieu à aucune contravention.
Jusqu'à présent et depuis 2013, ce sont 383 voitures banalisées, munies d'une caméra embarquée, qui sillonnent la France afin de contrôler la vitesse des véhicules. A leur bord: deux policiers ou deux gendarmes, dont l'un est affecté à la conduite, l'autre au réglage de la vitesse autorisée à l'endroit traversé. Pour rappel, aucun d’entre eux n’a pour mission de constater l’excès de vitesse: c’est le système embarqué qui s’en charge.
Mais pour libérer du temps de travail pour les forces de l'ordre, le gouvernement a décidé de confier cette tâche à des entreprises privées. L'objectif: que les policiers et gendarmes se consacrent "à des tâches mieux en rapport avec leur qualification au profit de la lutte contre la délinquance et la protection de la population, comme la recherche des conduites en état d’ivresse ou après prise de stupéfiants", ont indiqué les autorités précisant qu'"elle permettra également d’augmenter le temps d’usage des voitures-radar afin d’assurer un meilleur respect des limitations de vitesse sur l’ensemble du réseau".
Toutefois, plusieurs associations dont 40 millions d'automobilistes ne voient pas cette mesure d'un très bon œil. "La privatisation des radars embarqués n'a d'autre but que de générer, grâce aux amendes issues des contraventions, d'importantes sommes d'argent qui finiront dans les caisses de l'Etat (...) En revanche, il n'existe aucune preuve que cette mesure ait un quelconque effet positif sur la sécurité routière", a affirmé le directeur de l'association, Daniel Quero, qui estime qu'à plein régime, ce dispositif permettra à l'Etat d'engranger 2,2 milliards d'euros par an contre environ 900 millions d'euros aujourd'hui. En 2016, 3.469 personnes sont mortes sur les routes.
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