Emballages alimentaires : certains seraient toxiques

Après la viande rouge cancérogène, les pesticides dans les salades, c'est au tour des emballages alimentaires d'être incriminés. A l'occasion d'une conférence de presse, l'ONG Foodwatch a révélé que les produits de l'alimentation courante, conditionnés dans des emballages en carton, seraient contaminés aux hydrocarbures. "Des huiles dérivées d'hydrocarbures sont retrouvées dans les aliments de grande consommation comme les pâtes, les lentilles, les céréales, les biscuits ou le riz", a affirmé Ingrid Kragl, directrice de l'information de Foodwatch en France.

Au total, près de la moitié des 120 produits testés en laboratoire, provenant de trois pays européens, contiendraient des hydrocarbures aromatiques d’huile minérale, aussi appelés MOAH. Ces substances toxiques sont suspectées d’être cancérogènes, mutagènes (qui altèrent le patrimoine génétique) et de perturber le système endocrinien. Et la France fait figure de mauvaise élève: "six produits testés sur dix (y compris des aliments consommés par les enfants ou bio, NDLR) achetés en France présentent un risque cancérogène", a précisé l'organisation de défense des consommateurs.

Si l'association précise que les aliments peuvent être contaminés lors de la chaîne de production, de stockage ou de transport, elle assure que les emballages en papier ou carton recyclés sont généralement les principaux fautifs. "Les emballages fabriqués à partir de fibres recyclées présentent un danger réel pour la santé si les aliments ne sont pas protégés de façon adéquate", a-t-elle ainsi expliqué. 

Pour le moment, au grand dam de l'ONG qui assure que le problème est connu des fabricants, des politiques et des experts depuis des années, aucune réglementation n'existe sur les quantités acceptables de ces huiles minérales dans les produits alimentaires. Afin de faire face au problème, Foodwatch a donc lancé une pétition qui devrait ensuite être remise au commissaire européen en charge de la Santé et de la Sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis.