Mercure : la sonde Messenger va s'écraser sur la planète
Messenger, la célèbre sonde spatiale de la NASA en orbite autour de Mercure va désormais s'écraser sur la planète la plus proche du Soleil. Toutefois, il ne s'agit pas d'une défaillance car le crash est programmé. Après plus de 10 ans de bons et loyaux services, Messenger a accompli sa mission au-delà de ce qui était prévu.
Presque à court d'énergie, elle devrait se crasher à la surface de Mercure jeudi 30 avril après un plongeon à une vitesse de 14.000 kilomètres/heures. Même le lieu de l'impact est prévu, il se trouvera sur la face visible de Mercure depuis la Terre. Les scientifiques auront donc tout le loisir de l'observer. Une fin en apothéose pour l’engin spatial, le premier à s’être mis en orbite autour de cette planète.
Lancée en 2004, Messenger ne s'était mise en orbite autour de Mercure –la plus petite planète du système solaire– qu'en 2011, après plusieurs survols rapprochés. Sa mission ne devait alors durer qu'un an de plus, mais elle a été prolongée à deux reprises. Le robot est désormais à bout de force.
Entre autres découvertes scientifiques, Messenger aura notamment permis de confirmer la présence d'eau sur Mercure. La planète héberge en effet de grandes quantités de glace, étonnant pour une planète si proche du soleil où il fait 400°C le jour et -170°C la nuit. Cette glace se trouve dans des cratères situés dans les régions polaires, lesquelles ne sont jamais exposées au Soleil. L'ironie de l'histoire c'est que le crash de Messenger devrait créer un nouveau cratère à la surface de la planète.
Si la mission d'étude de Mercure touche donc à sa fin, à l'autre bout du système solaire, une autre a débuté. L'autre sonde de l'agence spatiale américaine, New Horizons, a commencé à étudier Pluton le 15 avril. Elle devrait survoler la planète naine au plus près le 14 juillet prochain.
Une autre sonde, BepiColombo, européenne cette fois, devrait également survoler Mercure vers 2020 pour aller étudier le Soleil.
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