Soupçons de fraude fiscale : levée d'immunité parlementaire demandée pour Thierry Solère

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Par AFP - Nanterre
Publié le 02 juillet 2018 - 15:08
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Thierry Solère, député LREM des Hauts-de-Seine, à l'Assemblée nationale le 17 octobre 2017 à Paris
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© Patrick KOVARIK / AFP/Archives
Thierry Solère, député LREM des Hauts-de-Seine, à l'Assemblée nationale le 17 octobre 2017 à Paris
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Le parquet de Nanterre a demandé la semaine dernière la levée de l'immunité du député LREM Thierry Solère, soupçonné de fraude fiscale, une demande relayée par l'intéressé lui-même qui souhaite "être entendu" dans cette affaire, ont indiqué des sources concordantes lundi, confirmant une information du JDD.

L'élu des Hauts-de-Seine fait l'objet depuis 2016 d'une enquête préliminaire menée par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), après une plainte déposée par Bercy à la suite d'informations parues dans Mediapart.

Contacté par l'AFP, M. Solère a indiqué avoir lui-même envoyé en parallèle un courrier à François de Rugy, président de l'Assemblée, pour lui demander sa levée d'immunité.

"Je demande depuis un an à être entendu dans cette enquête! Et je ne souhaite pas m'abriter derrière cette immunité", a-t-il précisé.

Les faits dont on le soupçonne remontent à 2010-2013, alors qu'il était conseiller régional LR d'Ile-de-France et lieutenant de Bruno Le Maire.

L'élu travaillait en parallèle comme conseiller stratégique dans le privé, "cumulant (...) son mandat parlementaire avec un poste (...) qui lui rapporte 12.000 euros par mois", avait révélé Mediapart en septembre 2016.

A l'été 2017, Le Canard enchaîné mentionnait lui aussi dans ses colonnes que Thierry Solère avait "omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013, ainsi que la taxe foncière de la dernière année". Un "oubli" qui lui avait valu "une saisie arrêt sur salaire", selon l'hebdomadaire.

L'élu, qui présidait la commission d'organisation de la primaire à droite en vue de la présidentielle, avait expliqué avoir "fait l'objet d'un contrôle classique, au lendemain de (son) élection à l’Assemblée nationale en 2012, lié à (ses) activités de profession libérale exercées à l'époque".

"Ce contrôle s’est terminé il y a deux ans" et "l'administration ne m’a évidemment pas appliqué la pénalité de 80% qui sanctionne la fraude fiscale", avait-il souligné.

"Je n'ai commis aucun délit fiscal. Je suis parfaitement à jour de tous mes impôts et la Haute autorité pour la transparence de la vie politique m'a donné quitus de ma déclaration en date du 2 juin 2015", ajoutait l'élu LR (passé depuis dans les rangs macronistes).

Il s'était alors dit "victime du cabinet noir de l'Elysée" -François Hollande étant président-, la primaire de la droite et du centre étant "sa cible".

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