Syrie : le Conseil de sécurité de l'ONU votera vendredi 16H00 GMT sur un cessez-le-feu
Le Conseil de sécurité de l'ONU votera vendredi à 16H00 GMT sur un projet de résolution demandant un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie, destiné à permettre l'arrivée d'aide humanitaire et les évacuations médicales dans la Ghouta orientale, près de Damas, a-t-on appris de source diplomatique.
Une nouvelle version légèrement amendée du projet de résolution négocié depuis deux semaines a été distribuée aux membres du Conseil. Le nouveau texte se contente de "demander" un cessez-le-feu, alors que la version précédente employait le verbe "décider". Il spécifie par ailleurs que le cessez-le-feu ne s'appliquera pas aux "individus, groupes, entreprises et entités associées" à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, alors que la précédente version mentionnait uniquement ces deux organisations.
On ignore si la Russie, qui a droit de véto au Conseil de sécurité, soutiendra ou non ce texte. Jeudi soir, l'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia avait annoncé qu'il n'y avait "pas d'accord" entre les quinze membres du Conseil pour imposer ce cessez-le-feu humanitaire.
Le projet de résolution vise à alléger le siège mené par le régime syrien sur la Ghouta orientale, à livrer une aide humanitaire urgente (médicaments et nourriture) et à organiser des évacuations sanitaires dans ce fief rebelle de 400.000 habitants dans la banlieue de Damas.
Il a été proposé le 9 février par la Suède et le Koweït, mais les négociations se sont enlisées. Pendant ce temps, l'intense offensive aérienne du régime contre la Goutha orientale a fait plus de 400 morts en cinq jours.
Plus de 13,1 millions de Syriens ont actuellement besoin d'aide humanitaire, dont 6,1 millions de déplacés à l'intérieur du pays depuis le début de la guerre civile il y a près de sept ans. Le conflit a fait plus de 340.000 morts.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.