Usage agricole du glyphosate : Philippe demande un rapport "avant la fin de l'année"

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Par AFP
Publié le 25 septembre 2017 - 10:46
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Edouard Philippe à Paris le 22 septembre 2017
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© PHILIPPE LOPEZ / AFP/Archives
Edouard Philippe à Paris le 22 septembre 2017
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Edouard Philippe a demandé aux ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique de lui présenter "les conditions d'un plan de sortie" du désherbant controversé glyphosate pour l'usage agricole "avant la fin de l'année", indique Matignon lundi dans un communiqué.

En matière d'usages non agricoles, l'utilisation du glyphosate par les collectivités dans les espaces ouverts au public "est déjà interdite en France depuis le 1er janvier 2017", rappelle Matignon, tandis que l'utilisation par les particuliers "sera interdite à partir du 1er janvier 2019".

"Pour les autres usages, et notamment l'usage agricole, le Premier ministre a demandé au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation et au ministère de la Transition écologique et solidaire de lui présenter - avant la fin de l'année et en fonction des conclusions des états généraux de l'alimentation - les conditions d'un plan de sortie du glyphosate", selon Matignon. Ce rapport devra tenir compte "de l’état de la recherche et des alternatives disponibles pour les agriculteurs".

"Le gouvernement arrêtera alors sa position, qu'il confrontera à celles de la Commission (européenne, ndlr) et des autres Etats membres, pour trouver les conditions d'une transition raisonnable vers la sortie du glyphosate", précise les services du Premier ministre dans ce communiqué.

Il rappelle l'opposition de la France à la proposition de la Commission de réautoriser le glyphosate dans l'Union européenne pour 10 ans. "C'est une durée trop longue compte tenu des incertitudes qui subsistent sur ce produit et la France votera contre cette proposition, comme elle l'a clairement indiqué dès le mois de juillet", indique Matignon.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a suggéré vendredi que la France propose de prolonger de "cinq à sept ans" l'autorisation de l'usage du désherbant controversé au sein de l'UE, au lieu des dix ans souhaités par la Commission.

Dans une interview au quotidien Ouest France samedi, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a affirmé que "la justice et l’Histoire nous rattraperont" si rien n'est fait pour remédier au problème phytosanitaire. "Au prétexte que c’est compliqué, doit-on continuer à mettre le sujet sous la table?", a-t-il demandé.

"Le gouvernement réaffirme son engagement d'obtenir avant la fin du quinquennat des progrès significatifs vers l'interdiction de l'usage des substances dangereuses et vers une agriculture moins dépendante aux pesticides", assure encore Matignon dans son communiqué.

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