Alcatel : les indemnités de Michel Combes réduites à 7,9 millions d'euros
La polémique a fait reculer la direction d'Alcatel-Lucent. L'équipementier télécoms a annoncé ce vendredi 11 par voie de communiqué qu'il réduisait les indemnités de départ dont devait bénéficier son ex-directeur Michel Combes.
Celui-ci avait quitté l'entreprise fin août dernier avec la promesse d'obtenir 13,7 millions d'euros sur trois ans en clause de non-concurrence, actions et stock-options. Ces indemnités ont été réduites par le groupe à environ 7,9 millions d'euros.
Dans le détail, il recevra 4,85 millions d'euros en "cash" au lieu de 9 millions d'euros en action au titre de sa rémunération pluriannuelle. Un tiers de cette somme n'en sera cependant versé "qu'en en cas de réussite de l’opération de rapprochement avec Nokia", l'un des principaux chantiers de Michel Combes à la tête d'Alcatel. La clause de non-concurrence de 4,5 millions a quant à elle été abaissée à 3,1 millions d'euros.
Cette décision a été prise selon le groupe "en plein accord et à la demande de Michel Combes". L'annonce de telles indemnités avait provoqué de vives réactions au sein du Parti socialiste notamment: "scandaleux" pour Jean-Christophe Cambadélis, "insupportable" pour Claude Bartolone. D'autant plus que ce bonus imprévu avait nécessité une discrète modification des règles au sein de l'entreprise durant l'été.
Même le Medef s'était interrogé sur la légitimité d'une telle somme, eu égard aux résultats d'Alcatel-Lucent durant les deux seuls années durant lesquelles Michel Combes était aux manettes. "Je peux comprendre que ces rémunérations choquent, mais elles sont d'autant plus choquantes que les résultats n'étaient pas, on va dire, au rendez-vous", avait lâché le vice-président de l'organisation patronale, Thibault Lanxade.
Alcatel affirme d'ailleurs avoir suivi les recommandations du Haut Comité de Gouvernement d’Entreprise de l’Afep et du Medef, et de l'Autorité des marchés financiers pour prendre sa décision.
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