A Izieu, François Hollande met en garde contre "le mal du racisme et de l'antisémitisme"
François Hollande s'est rendu ce lundi à la maison d'Izieu (Ain) pour les commémorations de la rafle du 6 avril 1944. Ce jour-là, sur ordre de Klaus Barbie, 51 personnes dont 44 enfants juifs étaient emmenées par les SS vers les camps de la mort. François Hollande est le premier président de la République à s'y rendre depuis son inauguration par François Mitterrand en 1994.
Là, François Hollande a tenu un discours sur le devoir de mémoire, plus que jamais nécessaire selon lui dans une période marquée par le fanatisme et le terrorisme: "Le mal renaît chaque fois que des idées totalitaires ou des fondamentalistes religieux s'emparent des passions et des peurs", a-t-il déclaré, citant les exactions des Shebab au Kenya, de Daech en Syrie et en Irak, ou de Boko Haram au Nigeria.
Pour contrer "le mal du racisme et de l'antisémitisme" en France, le chef de l'Etat a voulu mettre l'accent sur le rôle de l'éducation. Par le devoir de mémoire mais aussi par l'apprentissage de "tous les éléments de notre passé", même "les moments les plus sombres".
Il est également revenu sur les dangers du négationnisme et des théories conspirationnistes, afin que les jeunes puissent être éduqués "à distinguer le faux du vrai, l'information et ce qui est de l'ordre du fantasme, du complot". Détaillant son programme pour l'enseignement des valeurs civiques et républicaines, il a déclaré que l'école "fera une place prioritaire à l’enseignement laïc du fait religieux et à la lutte contre les préjugés racistes et antisémites".
Le message politique s'est également adressé aux électeurs tentés par le Front national, ceux qui "doutent de la République, de l'Europe, du progrès". Sans nommer le parti de Marine Le Pen, François Hollande en a critiqué les idées et promesses: "Personne ne peut imaginer que la République serait si fragile que la France devrait se barricader, fuir les échanges. (…) Le repli et le rejet sont des poisons mortels pour une nation. La France succomberait si elle y succombait".
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