Législatives : Bernard Cazeneuve renonce à se présenter car "les mandats doivent tourner"
Bernard Cazeneuve ne souhaite pas se représenter aux législatives dont le premier tour aura lieu le 11 juin 2017. Une décision qu'il a expliquée ce lundi 6 février dans un entretien à La Presse de la Manche.
Pour le Premier ministre, "les mandats doivent tourner" et "la démocratie doit respirer". Il précise qu'il s'agit d'"une conviction profonde" et "une attente légitime de nos concitoyens", avant d'ajouter: "Les Cherbourgeois m'ont fait l'honneur de m'élire député (de la quatrième circonscription, NDLR) de la Manche à trois reprises et j'ai exercé ces fonctions pendant dix ans avec passion". S'il renonce à être député, il soutiendra néanmoins le candidat socialiste qui sera désigné pour la 4e circonscription et assure notamment que sa présence à Cherbourg, "différente mais bien réelle, témoignera (it) de cet enracinement"
Par ailleurs, Bernard Cazeneuve a réaffirmé son soutien a Benoît Hamon, officiellement investi candidat du PS et de ses alliés pour la présidentielle de 2017 dimanche 5 . Il a évoqué son envie de voir le candidat rassembler les socialistes et l'appelle à nouveau à trouver "les mots, les gestes pour rassembler les siens". Il ajoute également: "il faudra aussi que tous les progressistes se retrouvent au second tour. Rendre cela possible, c'est aussi ma difficile mission", invoquant "le seul souci de l'intérêt général" dans "un moment historique particulier", face notamment à la "montée des populismes".
Le renoncement de Bernard Cazeneuve avait été annoncé à plusieurs reprises dans la presse et à chaque fois démenti par son entourage assurant qu'il "n'a pas fait connaître sa décision", comme le rappelle Le Lab d'Europe 1. Ancien député de la Manche (1997-2002 puis 2007-2012) et maire de Cherbourg (2001-2012), celui qui a démarré le quinquennat comme ministre délégué aux Affaires européennes est devenu le ministre de l'Intérieur emblématique d'un mandat marqué par les attentats avant de prendre la tête du gouvernement suite au départ de Manuel Valls, début décembre.
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