LR : après la "déroute" Fillon, Fenech défend la candidature de Wauquiez pour la présidence du parti
Déjà auteur d'un livre très critique sur le "désastre" de la candidature de François Fillon à l'élection présidentielle, Georges Fenech en a remis une couche ce jeudi 17 sur France info. Mais l'ex-député LR, défait en juin, en a surtout profité pour parler d'avenir. Il a ainsi dit vouloir "s'engager très fortement" dans la reconstruction de son parti et souhaité que ce soit un Laurent Wauquiez qu'il dépeint en "humaniste" qui en prenne la tête.
Les 10 et 17 décembre, les dates fixées par le bureau politique, les militants de LR désigneront leur nouveau président, qui aura la charge de refonder une "famille politique qui va mal". Après la "déroute historique" de François Fillon en avril dernier ("on ne peut pas mener une carrière de justiciable et une campagne présidentielle, c'était évident"), la droite est orpheline d'un "père naturel fondateur". Un nouveau patron qui devra être "élu sur un corpus idéologique qui doit rassembler et surtout faire la synthèse", selon Georges Fenech, qui a d'ailleurs un favori en la personne de Laurent Wauquiez (qui ne s'est toutefois pas encore officiellement déclaré candidat).
Quid des réserves qu'émettent un certain nombre des sympathisants -juppéistes en tête- à propos du président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes? "Il ne faut pas le caricaturer, le cantonner dans une image identitaire ou trop à droite, clivante. Quand on connaît Laurent Wauquiez, on sait d'où il vient avec cette fibre sociale, humaniste", l'a défendu Georges Fenech. Puis d'appeler de ses vœux une "droite qui s'assume".
Un message qui pourrait toutefois avoir du mal à infuser dans l'électorat LR, alors qu'en parallèle le même Wauquiez a par exemple récemment dénoncé "l'invasion de la barbarie islamiste dans les cerveaux". Une ligne assumée de longue date par l'ancien jeune loup sarkozyste devenu héraut de l'aile droite de son parti. En 2011 par exemple, il dénonçait les "dérives de l'assistanat" qualifiées de "cancer de la société française" et proposait de conditionner le RSA à un "service social". Il est somme toute logique que s'y retrouve Georges Fenech, pourfendeur du "laxisme" et de la "culture de l'excuse" de la gauche et ayant refusé le front républicain contre Marine Le Pen au second tour de la dernière présidentielle.
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