Nicolas Sarkozy fait sa rentrée
Il était resté discret ces dernières semaines, contrairement aux autres ténors de son parti. Nicolas Sarkozy a officialisé sa rentrée ce mercredi avec un long message posté sur son compte Facebook. Près d'un an après l'annonce officielle de son retour sur le devant de la scène politique (le 19 septembre 2014), et à quelques mois des élections régionales, l'ex-président de la République lance un appel à sa famille politique.
Premier et principal soucis de Nicolas Sarkozy: l'unité. Pour le président du parti Les Républicains, cette unité est le meilleur moyen d'agir et de se faire entendre: "nous devons préserver à tout prix cette unité retrouvée. Ce sera mon premier combat car il est la condition incontournable de l’alternance".
Mais c'est aussi une occasion de tacler ses principaux adversaires politiques. Il oppose donc à l'unité des Républicains"la division (…) marque de fabrique de nos opposants". D'une part les "querelles", "l'opposition", "les luttes internes" et "les contradictions permanentes" des socialistes, "source de tous les mensonges". Une référence aux divergences et à la fronde au sein même du PS.
D'autre part, le Front national"englué dans la guerre de tranchées entre un père et sa fille, les états d’âme de la petite-fille, les règlements de compte entre lieutenants des deux camps". Les protagonistes se reconnaîtront.
Accusé de braconner sur les terres de l'extrême droite, Nicolas Sarkozy répond en dénonçant "la pensée unique, (qui) a comme moteur le déni de réalité (…), comme premier adversaire le parler vrai (…), comme premier porte-parole la gauche au pouvoir". Il présente alors Les Républicains comme ceux qui osent aborder les thèmes du système social français "à bout de souffle", des 35 heures de la délinquance et de l'immigration. Une droite décomplexée, thème qui avait participé au succès de Nicolas Sarkozy en 2007.
Reste que Les Républicains n'ont pas encore achevé leur unité, et que les dissensions pourraient vite revenir à l'approche des primaires de fin 2016. Mais Nicolas Sarkozy, favori dans la plupart des sondages, préfère mettre de côté –pour l'instant– cette élection, au nom de l'unité: "les Français ne comprendraient pas que nous leur donnions le sentiment d’être obsédés trop tôt par cette échéance. Si nous avons fait le choix d’organiser dans la clarté cette procédure, c’est pour éviter une confrontation interne permanente".
Il préfère que la droite se consacre à la préparation des élections régionales de décembre prochain. Après les départementales, premier succès de Nicolas Sarkozy à la tête de ce qui était encore l'UMP, une nouvelle victoire électorale serait un plus pour le président des Républicains en prévision de 2017. Même s'il ne s'est toujours pas officiellement déclaré candidat à la présidence de la République.
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