La Tunisie prolonge son état d'urgence jusqu'en février
L'Etat d'urgence, décrété à la suite de l'attentat contre un bus de la garde présidentielle le 24 novembre dernier, a été prolongé de deux mois en Tunisie.
Le président "Béji Caïd Essebsi a décidé la prolongation de l'état d'urgence sur tout le territoire pour deux mois", soit "jusqu'au 21 février 2016", a annoncé le gouvernement tunisien dans un communiqué.
Cette mesure de sécurité qui interdit notamment les grèves et les réunions ou manifestations "de nature à provoquer ou entretenir le désordre" et qui prévoit la fermeture provisoire des salles de spectacle et le contrôle exceptionnel de la presse, devait expirer ce mercredi, soit 30 jours après sa mise en vigueur.
Le couvre-feu instauré à Tunis à la suite de cet l'attentat revendiqué par l'Etat islamique, a cependant été levé début décembre.
Confrontée à un essor considérable de la mouvance djihadiste, la Tunisie a mené de nombreuses perquisitions et procédé à plusieurs arrestations ces derniers mois. Selon des chiffres officiels, elle est l'un des pays qui compte le plus de ressortissants dans les rangs de l'Etat islamique. Près de 6.000 Tunisiens seraient partis faire le djihad en Syrie, en Irak et en Libye.
Cette année, la Tunisie a été marquée par plusieurs attaques meurtrières, notamment l'attentat du Bardo en mars dernier qui a fait 22 morts, la tuerie de Sousse perpétrée par Seifeddine Rezgui, qui a couté la vie à 38 personnes et l'explosion du bus de la garde présidentielle qui a fait 12 morts.
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