Tunisie : le bilan de l'attentat porté à 13 morts, l'état d'urgence rétabli
Le bilan de l'attentat-suicide présumé perpétré mardi 24 contre un bus de la sécurité présidentielle tunisienne a été porté à 13 morts (dont le kamikaze suspecté) et une vingtaine de blessés, dont plusieurs dans un état grave. L'explosion s'est produite en fin d'après-midi près de l'avenue Mohamed V, l'une des principales artères de Tunis.
Dans une allocution télévisée dans la soirée, le président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui a annulé une visite d'Etat en Suisse, a annoncé que l'état d'urgence était réinstauré sur l'ensemble du territoire. Celui-ci avait été levé début octobre, trois mois environ après l'attentat qui avait fait 38 morts près de Sousse et avait été revendiqué par l'organisation Etat islamique (EI). Par conséquent, un couvre-feu a été proclamé sur le Grand Tunis "à partir de 21h et jusqu'à demain 05h". Cette mesure sera en vigueur "jusqu'à nouvel ordre", a précisé le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui.
Le président tunisien s'est également rendu au chevet des blessés dans la soirée.
Le pays s'est, à l'instar de la France, déclaré en "guerre" contre le terrorisme et a réclamé une coopération internationale pour le combattre.
Ce nouvel attentat intervient en plein festival international de cinéma, les Journées cinématographiques de Carthage (JCC), dans le centre de la capitale. Son directeur Ibrahim Letaïef a exprimé le souhait des organisateurs de poursuivre l'évènement ce mercredi malgré la menace.
L'attentat a été condamné "avec la plus grande fermeté" par le président français François Hollande. "A Tunis comme à Paris, c'est le même combat pour la démocratie contre l'obscurantisme", a-t-il affirmé.
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