Marseille : vaste coup de filet anti-drogue à La Castellane, plus de 20 interpellés
Des dizaines de policiers, dont des agents d'élite du RAID, ont été mobilisés pour cette opération. Un vaste coup de filet anti-drogue a été mené ce lundi matin dans la cité de La Castellane de Marseille (16e arrondissement), haut-lieu du trafic de la grande ville du Sud et théâtre d'affrontements ces derniers mois. "Plus d'une vingtaine d'interpellations" ont été effectués, a confirmé Bernard Cazeneuve sur BFMTV.
"Nous menons une très grosse opération de démantèlement des filières des trafics à La Castellane", a ainsi annoncé le ministre de l'Intérieur en direct sur la chaîne d'information en continu. Puis de préciser qu'une vingtaine de suspects ont été interpellés par les hommes de la police judiciaire de Marseille appuyés par des membres de l'unité d'élite du RAID. Toujours en cours en milieu de matinée, cette intervention démarrée aux alentours de 7h30 était nécessaire car "le trafic de drogue, c'est le début de tous les trafics, ce sont ces trafics qui gangrènent les cités", a assuré Bernard Cazeneuve.
Alors que "les perquisitions se poursuiv(aient)" ce lundi matin selon le commandant de police Yves Robert, interrogé par i>Télé, le procureur de la République de Marseille Brice Robin, cité par Le Parisien a confirmé "20 à 25 interpellations pour trafic de stupéfiants". RTL annonce pour sa part jusqu'à 33 arrestations. De fortes sommes d'argent ainsi que des armes et de la drogue auraient été saisis.
Le quartier de La Castellane est le théâtre depuis plusieurs mois d'une guerre de territoire entre trafiquants, qui se battent pour contrôler ce point de vente qui génèrerait jusqu'à 50.000 euros de "chiffre d'affaires" quotidien, selon les autorités.
Le 9 février dernier en milieu de matinée à La Castellane, deux équipes de trafiquants de drogue, dont l'une appuyée par un commando de Kosovars, s'apprêtaient à s'affronter à coup de kalachnikov lorsqu'ils avaient été surpris par des policiers. Les malfrats avaient alors ouvert le feu sur les agents, parmi lesquels le directeur départemental de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel. Le GIPN avait entièrement bouclé le quartier. Si la visite du Premier ministre, le même jour, s'en était trouvée perturbée, la fusillade n'avait fait aucun blessé.
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