Grève des routiers : nouveaux blocages ce mercredi, le conflit pourrait se durcir
Seine-et-Marne, Loire-Atlantique, Bourgogne… après l'échec des négociations avec le patronat, les routiers poursuivent leur grève et leurs actions de blocage, ce mercredi. Le mouvement pourrait même prendre de l'ampleur car la CFDT, premier syndicat du secteur, a décidé de passer elle aussi à l'action.
C'est après le "lapin" posé par le patronat, dont les représentants ne sont tout simplement pas venus à la dernière séance de négociations, jeudi 22, que la branche transport de la CFDT a décidé de rallier le mouvement. Dès vendredi 23, le syndicat avait annoncé des actions ciblant "des grands groupes de transport" (dont les propriétaires sont adhérents des principales fédérations patronales).
L'objectif affiché est de pénaliser le patronat, tout en limitant la gêne pour les automobilistes, dans la lignée des actions de la semaine dernière. "On ne démarre jamais en troisième", a toutefois prévenu un responsable du syndicat, qui n'écarte ainsi pas la possibilité de durcir le ton si les prochaines négociations devaient échouer.
Traduction dès ce matin: des militants cédétistes bloquent des zones industrielles, comme à Oissel (près de Rouen, en Seine-Maritime), et des entreprises de logistique, comme la société Citaix (à Nangis, en Seine-et-Marne). Le syndicat a également décidé de cibler les des raffineries et dépôts pétroliers (La Rochelle, Lyon).
Des blocages sont également prévus un peu partout en France: en Champagne-Ardenne, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Bourgogne, dans les Pays de la Loire ou encore dans la région Centre. Enfin, des opérations de filtrage des poids lourds seront menées sur certains axes routiers, aux péages notamment, dans les régions de la Lorraine, de la Bretagne ainsi qu'en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), les syndicats de routiers demandent une revalorisation des salaires de 5%. Le patronat a proposé des augmentations allant de 1% (pour les cadres) à 2% pour les plus petits salaires (l'équivalent du rattrapage du SMIC, ce qui est le minimum prévu par la loi). Un retour à la table des négociations est prévu jeudi 29, sous l'impulsion du secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.
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