Accusations d'Adèle Haenel : la garde à vue de Christophe Ruggia prolongée

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Par AFP - Paris
Publié le 15 janvier 2020 - 10:37
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L'actrice Adèle Haenel (G), alors âgée de 12 ans et Vincent Rottiers (D) sur le tournage, en 2002, du film français "Les diables" réalisé par Christophe Ruggia qu'elle accuse aujourd'hui de harcèlemen
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Le réalisateur Christophe Ruggia, le 21 octobre 2015
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La garde à vue du réalisateur Christophe Ruggia, accusé d'"attouchements" par l'actrice Adèle Haenel, a été prolongée à l'issue des 24 premières heures, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris.

Le cinéaste de 55 ans, qui conteste cette mise en cause, a été interpellé mardi matin avant d'être interrogé à Nanterre (ouest de Paris) par les enquêteurs de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP). Cette garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures.

La comédienne de 31 ans, récompensée par deux César, affirme avoir été victime d'"attouchements" et de "harcèlement sexuel" de la part de M. Ruggia quand elle était âgée de 12 à 15 ans.

Ces agissements se seraient notamment produits durant le tournage du film "Les Diables" (2002) réalisé par M. Ruggia et dans lequel apparaît Adèle Haenel, alors âgée de 13 ans.

Après avoir témoigné auprès de Mediapart et refusé dans un premier temps de saisir la justice, l'actrice avait finalement porté plainte quelques jours après l'ouverture par le parquet de Paris d'une enquête pour "agressions sexuelles" sur mineure de moins de 15 ans "par personne ayant autorité" et "harcèlement sexuel".

Elle a été entendue par les enquêteurs le 26 novembre et le 2 décembre. Elle a expliqué que ce sont "les dénégations publiques" de Christophe Ruggia qui l'ont "déterminée à obtenir judiciairement la reconnaissance de son statut de victime".

Christophe Ruggia, peu connu du grand public, s'est défendu à plusieurs reprises dans les médias, assurant par exemple avoir "commis l'erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu'une telle posture suscite".

Ces accusations ont provoqué un séisme dans le milieu du cinéma français, jusque-là resté assez imperméable au mouvement #MeToo. Quelques jours plus tard, de nouvelles accusations de viol portées par une photographe française contre le célèbre réalisateur franco-polonais Roman Polanski ébranlaient de nouveau le milieu du 7e art.

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