Affaire Omar Raddad : un suspect mis hors de cause après une analyse génétique

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Par AFP - Nice
Publié le 19 février 2018 - 20:45
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Omar Raddad (G), condamné en 1994 pour le meurtre de sa patronne, Ghislaine Marchal, le 17 octobre 2002 devant la Cour de cassation à Paris, au côté de ses avocats, Mes Jean-Louis Keita (2eG) et Jacqu
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© MARTIN BUREAU / AFP/Archives
Omar Raddad (G), condamné en 1994 pour le meurtre de sa patronne, Ghislaine Marchal, le 17 octobre 2002 devant la Cour de cassation à Paris, au côté de ses avocats, Mes Jean-Louis
© MARTIN BUREAU / AFP/Archives

Le mystère autour du meurtre en 1991 de Ghislaine Marchal, dont son jardinier Omar Raddad avait été accusé puis condamné, n'a pas été éclairci par l'analyse génétique d'un des scellés, dont l'empreinte ne correspond pas à la personne recherchée par la justice, a indiqué lundi le procureur de la République de Nice.

Jean-Michel Prêtre, qui confirme une information de 20 Minutes, évoque "l'exclusion totale du rapprochement qui avait été fait entre l'empreinte génétique trouvée sur l'un des scellés et un enregistrement au Fichier national automatisé des empreintes génétiques".

Cet énième rebondissement dans cette affaire criminelle "ferme complètement la possibilité que les traces retrouvées sur la porte se trouvent être le fait de personnes enregistrées au Fnaeg", a ajouté le procureur.

En 2015, de nouvelles analyses génétiques effectuées sur les scellés, et notamment sur la porte sur laquelle avait été retrouvée, écrite avec le sang de la victime, l'inscription "Omar m'a tuer", avaient permis d'identifier plusieurs ADN qui avaient ensuite été comparés à ceux du fichier national.

Un laboratoire nantais avait alors établi des correspondances entre l'une de ces traces et un enregistrement au fichier national, mais sans certitude absolue, la comparaison avec le génome ne matchant pas complètement.

Le magistrat niçois avait ordonné des recherches en novembre 2016 pour retrouver cette personne, de manière à lui faire un prélèvement d'ADN pour avoir une certitude absolue sur une éventuelle concordance. Suite à des difficultés techniques, et notamment le fait que la personne recherchée, à cause d'une faute de frappe dans le fichier, n'y était pas enregistrée sous son identité réelle, le prélèvement n'a pu être effectué qu'il y a une quinzaine de jours, et les résultats connus ce vendredi du procureur.

Ghislaine Marchal, une riche veuve d'un équipementier automobile vivant à Mougins (Alpes-Maritimes), avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991 dans sa propriété. Elle était âgée de 65 ans. Sur deux portes, avait été écrit "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t" avec le sang de la victime.

Omar Raddad avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, sans possibilité, à l'époque, de faire appel, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 1998 à la suite d'une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.

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