Blanchiment : le procès en appel débute sans les Balkany

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Par AFP - Paris
Publié le 04 février 2020 - 15:38
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Patrick Balkany et soin épouse Isabelle arrivant au palais de justice le 13 septembre 2019.
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© Thomas SAMSON / AFP/Archives
Patrick Balkany et soin épouse Isabelle arrivant au palais de justice le 13 septembre 2019.
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Après un faux départ lundi, le procès en appel pour blanchiment aggravé de fraude fiscale de Patrick et Isabelle Balkany a réellement débuté mardi à Paris, en l'absence des édiles de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Les avocats de la défense avaient obtenu lundi une suspension d'audience de 24 heures pour pouvoir se joindre au mouvement de grève des avocats contre la réforme des retraite menaçant leur régime autonome.

Mardi, c'est face à un banc des prévenus vide que la présidente Sophie Clément a entamé le traditionnel rapport résumant l'affaire.

Dans une lettre à la cour lue à l'audience la veille, Patrick Balkany, 71 ans, avait invoqué son "épuisement physique et psychologique" pour expliquer qu'il était "incapable d'assister aux débats" et serait représenté par son avocat, comme il en a le droit.

Son épouse et première adjointe Isabelle, 72 ans, avait déclaré à la barre qu'elle "garderait le silence" pendant les débats et ajouté, en sortant de la salle, que son "ultime combat" était désormais de "sauver (son) mari".

Son avocat a indiqué qu'elle avait obtenu un droit de visite et se trouvait mardi après-midi à la maison d'arrêt parisienne de la Santé, où Patrick Balkany est incarcéré depuis sa condamnation en septembre pour fraude fiscale.

Après un procès en appel pour fraude en décembre, le couple va être rejugé, jusqu'au 19 février, pour "blanchiment habituel". Les Balkany sont soupçonnés d'avoir caché 13 millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses villas, Pamplemousse à Saint-Martin et Dar Guycy à Marrakech.

S'ils ont reconnu quelques "fautes" et la propriété de la villa antillaise, ils contestent vigoureusement détenir le riad marocain, tout comme le montant des avoirs en cause, et se targuent de n'avoir jamais détourné "un centime d'argent public".

Le parquet a confirmé à l'audience qu'il ne poursuivrait pas en appel Patrick Balkany pour "corruption" - le tribunal ayant relaxé tous les prévenus de ce délit en première instance - mais pour "prise illégale d'intérêt".

Le 18 octobre dernier, le tribunal avait condamné l'édile à cinq ans de prison pour blanchiment, avec incarcération immédiate. Isabelle Balkany s'était vue infliger quatre ans d'emprisonnement, mais sans mandat de dépôt, eu égard à sa santé fragile.

Tous deux avaient été condamnés à dix ans d'inéligibilité et le tribunal avait ordonné la saisie de leurs biens et avoirs, notamment leur moulin à Giverny (Eure).

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