Brésil : début sous tension de la tournée électorale de Lula

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Par AFP - Bagé
Publié le 19 mars 2018 - 18:57
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L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime devant la foule à Bagé (sud), première étape de sa tournée électorale, le 19 mars 2018
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© Itamar AGUIAR / AFP
© Itamar AGUIAR / AFP

La police brésilienne a dû s'interposer lundi entre partisans et adversaires de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva à Bagé (sud), première étape de la tournée électorale du favori des sondages à la prochaine présidentielle, menacé de prison, a constaté l'AFP.

Quelque 150 producteurs hostiles, habillés en "gauchos" et portant des drapeaux du Brésil, s'étaient rassemblés dès l'aube avec leurs tracteurs devant l'université Unipampa, où l'ancien chef de l'Etat (2003-2010) devait rencontrer ses partisans en vue du scrutin présidentiel d'octobre.

Un mannequin grimé en Lula prisonnier et derrière les barreaux était accroché à un des engins agricoles.

Les forces de l'ordre ont formé un cordon de sécurité pour séparer ces manifestants de la centaine de militants du Parti des travailleurs (PT) et d'autres mouvements de gauche qui attendaient l'arrivée de leur chef de file au son de l'accordéon.

Les deux camps ont scandé des slogans pro et anti-Lula. "Lula, voleur, ta place est en prison", lançaient les uns, tandis que les autres répondaient: "Lula, guerrier du peuple brésilien".

Le cortège de l'ex-président, composé de plusieurs autobus blancs, est entré dans l'enceinte de l'université sous escorte policière et encadré par des sympathisants du PT.

Dans l'après-midi, Lula doit se rendre à la ville-frontière de Santana do Livramento (appelée Rivera côté uruguayen), où il doit rencontrer l'ex-président uruguayen de gauche José Mujica.

L'avenir de Luiz Inacio Lula da Silva, dont la tournée se prolonge jusqu'au 28 mars, est désormais suspendu à l'examen d'un nouveau recours, devant le tribunal de deuxième instance de Porto Alegre (TRF4), attendu dans les prochains jours.

C'est justement ce tribunal qui avait confirmé fin janvier sa condamnation, alourdissant même sa peine à 12 ans et un mois, contre neuf ans et demi en première instance, pour corruption.

"S'ils osent m'arrêter, cela sera un outrage juridique et je serai un prisonnier politique", a déclaré l'ancien président lors du lancement vendredi à Sao Paulo du livre "La vérité va gagner", un recueil d'interviews accordées durant sa carrière.

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